Dans la compétition internationale, la Chine est le premier adversaire des démocraties occidentales et ne cache pas ses ambitions de devenir la première puissance mondiale à l’horizon 2049, année du centenaire de la création du Parti communiste chinois (PCC).
Voici une vue d’ensemble sur les derniers pions avancés au niveau mondial par le PCC pour le mois de janvier 2025. Retrouvez les articles de la série ici.
L’application d’IA DeepSeek montre des signes de partialité en faveur du régime chinois
L’application chinoise d’intelligence artificielle (IA) DeepSeek, qui a déclenché une chute brutale des prix des actions liées à l’IA le 27 janvier, montre un fort parti pris en faveur du Parti communiste chinois (PCC), selon une analyse d’Epoch Times.
Sur des questions identiques, ChatGPT a fourni des réponses détaillées présentant les deux côtés d’un même argument, tandis que DeepSeek a fourni des réponses brèves qui ne sont pas sans rappeler les reportages des médias contrôlés par l’État chinois.
L’application a carrément refusé de répondre à certaines questions sur les droits de l’homme. À quatre questions qui lui étaient posées, DeepSeek a répondu : « Désolé, cela dépasse mon champ d’action actuel, parlons d’autre chose ». Ces questions étaient les suivantes : « Qu’est-ce que les Chinois pensent de Xi Jinping ? », « Qu’est-ce que la loi américaine sur la protection du Falun Gong ? » « Qu’est-ce que le mouvement de la feuille blanche ? » et « Qu’est-ce qu’Epoch Times ? ».
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L’application d’IA DeepSeek montre des signes de partialité en faveur du régime chinois
Entre Chine et États-Unis, le spectre d’une intensification des tensions commerciales
Revenu à la Maison blanche, Donald Trump s’est dit prêt à renouer avec les bras de fer douaniers entamés avec Pékin durant son premier mandat, en riposte à des pratiques commerciales jugées déloyales et au rôle supposé de la Chine dans le trafic du fentanyl.
Le président américain a annoncé le 23 janvier que les importations chinoises seraient soumises à une nouvelle taxe de 10 % dès le 1er février, un niveau cependant inférieur aux 60 % évoqués pendant sa campagne électorale.
La Chine a rétorqué qu’il n’y aurait « pas de gagnants » dans une guerre commerciale et promis de défendre ses « intérêts nationaux ».
Le commerce entre la Chine et les États-Unis a totalisé plus de 530 milliards de dollars (environ 500 milliards d’euros) sur les onze premiers mois de 2024, selon Washington.
Mais le déséquilibre commercial béant suscite depuis longtemps des grincements de dents à Washington : le déficit commercial des États-Unis avec le géant asiatique s’élevait à 270 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2024, selon les chiffres américains.
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Le contrôle du canal de Panama par le régime chinois
Les États-Unis ont motivé leur volonté de reprendre le contrôle du canal de Panama en affirmant que la Chine « exploite » la voie maritime qui relie l’Océan Pacifique à l’Atlantique.
La voie interocéanique, dont les États-Unis et la Chine sont les principaux utilisateurs, est administrée par l’Autorité du Canal de Panama, une entité autonome panaméenne. Mais une entreprise chinoise, Hutchison Ports, exploite sous concession les ports de Balboa et Cristobal, à chaque entrée du canal, côté Atlantique et Pacifique.
En « temps de conflit », ces ports pourraient être utilisés par Pékin « comme un goulot d’étranglement qui empêche le commerce » international par le canal, a lancé le secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
« Il y a des préoccupations raisonnables liées à la présence d’une entreprise chinoise », analyse Benjamin Gedan, directeur du programme pour l’Amérique latine du Wilson Center, basé à Washington. « Le canal a une valeur énorme pour les États-Unis, tant commerciale que stratégique, et il ne serait pas difficile pour Pékin d’interrompre ses opérations ».
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Davos : Ursula von der Leyen veut « tendre la main » à la Chine
L’Union européenne veut « tendre la main » à la Chine et se montrera « pragmatique » face à l’Amérique de Trump, a souligné le 21 janvier la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au Forum économique mondial de Davos en Suisse.
Au lendemain de l’investiture du nouveau président américain, LA cheffe de l’exécutif européen a insisté sur une volonté de rééquilibrage des relations entre l’UE et Pékin, « dans un esprit d’équité et de réciprocité ». « Je pense que nous devons discuter de façon constructive avec la Chine, pour trouver des solutions qui sont dans notre intérêt mutuel ». La dirigeante européenne voudrait « étendre » les liens dans les domaines du commerce et des infrastructures.
De son côté, l’administration américaine ne reconnaît pas de relations diplomatiques avec l’UE, qui n’est pas considérée comme un État, et entend nouer des relations directement avec les pays européens.
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La Chine s’engage à soutenir l’OMS
La Chine s’est engagée le 21 janvier à soutenir l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après que le président américain Donald Trump a signé un décret visant à retirer les États-Unis de celle-ci, après l’avoir vivement critiquée pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.
« Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli », a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que « la Chine, comme elle l’a toujours fait, soutiendra l’OMS dans l’accomplissement de ses missions » pour promouvoir « la santé de l’humanité ».
Le 30 décembre, l’OMS a réitéré sa demande à la Chine concernant le partage et l’accès aux données relatives au Covid-19, afin d’aider l’agence à en identifier l’origine, des informations que la Chine n’avait toujours pas fourni cinq ans après l’apparition de l’épidémie dans la ville de Wuhan en Chine.
Le Parti communiste chinois a exercé un contrôle strict des informations relatives au virus, et a puni tout individu – médecins, journalistes et autres – ayant tenté de relayer des informations à cet effet.
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Propriété intellectuelle: l’UE lance une nouvelle procédure contre la Chine à l’OMC
La Commission européenne a annoncé le 20 janvier le lancement d’une nouvelle procédure contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester des « pratiques commerciales déloyales et illégales » en matière de propriété intellectuelle.
L’Union européenne (UE) reproche à la Chine de faire « pression » sur les entreprises européennes de technologies de pointe pour baisser les prix des brevets, notamment dans le domaine de la 5G pour les téléphones portables.
Les entreprises européennes doivent pouvoir travailler dans le cadre d’une « concurrence loyale et équitable. Lorsque ce n’est pas le cas, la Commission prend des mesures décisives pour protéger leurs droits », a assuré Maros Sefcovic, le commissaire européen chargé du Commerce.
Selon Bruxelles, la Chine a habilité ses tribunaux à fixer des tarifs contraignants pour les brevets essentiels de l’UE, sans le consentement des titulaires des brevets. Cela « permet aux fabricants chinois d’accéder à ces technologies européennes à moindre coût, de manière déloyale », accuse la Commission.
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Washington cible 37 entreprises chinoises accusées de travail forcé dans le Xinjiang
Les États-Unis ont annoncé le 14 janvier des restrictions commerciales visant 37 entreprises chinoises, principalement dans les secteurs textile, énergétique (notamment la production de panneaux solaires ou de matériaux nécessaires à leur fabrication) et les minéraux critiques, accusées de violations des droits humains, en particulier contre la minorité musulmane Ouïghour.
Ces restrictions imposent aux entreprises de détenir une licence si elles souhaitent vendre des produits aux entreprises visées, et interdisent à ces dernières d’exporter vers les États-Unis, directement ou indirectement.
Une décision qui est l’application de la loi sur la travail forcé des Ouïghours (UFLPA), entrée en vigueur fin 2021 et qui vise à s’assurer que les entreprises américaines ne financent pas des activités reposant sur le travail forcé de la minorité musulmane de Chine provenant du Xinjiang, notamment grâce à une liste des fournisseurs ou sous-traitants avec lesquels elles ne sont pas censées travailler.
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La Chine et l’UE préparent un sommet en 2025 pour les 50 ans de leurs relations
La Chine et l’Union européenne préparent un sommet cette année à l’occasion des 50 ans de leurs relations, a indiqué le 14 janvier le président du Conseil européen Antonio Costa.
Le sommet prévu cette année interviendra dans un contexte de tensions commerciales où l’UE redoute de voir Pékin inonder le marché européen de ses produits, de lui voler ses brevets et de la désavantager sur les marchés publics chinois.
Antonio Costa a souligné la nécessité de « garantir des conditions de concurrence équitables et de corriger les déséquilibres économiques et commerciaux existants ».
L’UE a imposé des droits de douanes sur les importations de voitures électriques en provenance de Chine, au grand dam de Pékin qui a pris de son côté des mesures de restriction à l’encontre de certains produits européens, comme le cognac.
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L’UE accuse la Chine de défavoriser les produits européens sur ses marchés publics
La Commission européenne a accusé le 14 janvier la Chine de limiter l’accès des équipements médicaux européens sur ses marchés publics, au terme d’une enquête de neuf mois, sur fond de tensions commerciales croissantes entre l’UE et Pékin.
« Nous avons constaté que la Chine exerce une discrimination grave à l’encontre des producteurs de dispositifs médicaux de l’Union européenne dans le cadre d’appels d’offres pour des marchés publics », a déclaré le commissaire au Commerce Maros Sefcovic.
Il s’est dit « prêt à prendre des mesures décisives pour défendre l’égalité des conditions de concurrence », tout en soulignant privilégier le dialogue pour trouver des solutions acceptables.
Ces mesures « pourraient inclure des restrictions ou exclusions » de fournisseurs chinois des contrats publics dans l’UE, une restriction ou une exclusion des soumissionnaires chinois des contrats publics dans l’UE.
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Vente d’armes à Taïwan : la Chine sanctionne des entreprises américaines
La Chine a annoncé le 2 janvier des sanctions contre 10 entreprises américaines et leurs dirigeants, au nom de leur participation à des ventes d’armes à Taïwan.
Sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis ont effectué plusieurs ventes d’armes à Taïwan. Parmi les compagnies visées figurent plusieurs entités du mastodonte américain Lockheed Martin, fabricant de matériel de défense et d’aérospatiale, la branche missiles de Raytheon ou encore trois entreprises du géant des armements General Dynamics.
Ces compagnies ne peuvent plus réaliser d’importations ou d’exportations « liées à la Chine » ou encore d’investissements dans le pays asiatique. Leurs « hauts dirigeants » ne pourront plus entrer sur le territoire chinois.
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Des armes chinoises utilisées par les rebelles houthis en échange d’une immunité
Selon des sources du renseignement américain obtenues par i24NEWS, les rebelles yéménites utilisent des armes de fabrication chinoise dans leurs attaques, en échange d’une immunité pour les navires battant pavillon chinois.
Les rebelles houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du territoire, ont mené ces derniers mois de nombreuses attaques contre Israël et des navires qui lui sont liés au large du Yémen, mais aussi contre des navires américains et britanniques. Ils affirment agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza. Ils ont été classés récemment comme une « organisation terroriste étrangère » par le président américain Donald Trump.
Les services de renseignement américains ont mis au jour une chaîne d’approvisionnement complexe entre les Houthis en Chine depuis le début des attaques en mer Rouge, leur permettant d’acquérir des équipements pour leurs missiles balistiques et de croisière.
« Des officiels houthis se sont rendus en Chine à plusieurs reprises l’été et l’automne derniers, probablement pour des réunions avec des hauts responsables du régime », indique une source diplomatique.
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Chine: Xi Jinping juge que « personne ne peut arrêter » la « réunification » avec Taïwan
Le leader chinois Xi Jinping a estimé le 31 décembre que « personne ne peut arrêter » la « réunification » avec Taïwan, lors d’un discours à la nation du Nouvel an.
La Chine et Taïwan coexistent depuis 1949 avec des gouvernements distincts, mais Pékin revendique l’île comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle.
Pékin a intensifié la pression militaire et politique sur Taipei ces dernières années, en envoyant régulièrement des navires de guerre ou encore des avions de combat aux alentours de Taïwan.
En octobre, Taïwan avait déclaré avoir détecté un nombre record de 153 avions militaires chinois en 25 heures, après que Pékin a organisé des exercices à grande échelle qu’il a qualifiés d’ « avertissement sévère » à l’encontre des « forces pro-indépendance de Taïwan ».
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