La société rennaise LiveStep a développé une puce qui se place sous la forme d’un autocollant dans les chaussures des résidents des Ehpad. Ces puces alertent les soignants de l’établissement dès que les personnes âgées franchissent les portes. Quatre Ehpad de Bretagne sont déjà équipés de ce dispositif.
Les patients fragiles comme ceux qui sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles cognitifs sont à risque de s’échapper des Ehpad. Pour assurer leur sécurité, les portes doivent être contrôlées, ce qui devient une punition pour les autres résidents.
« Nous nous sommes rendu compte que pour protéger quelques résidents, nous étions parfois obligés de fermer les portes car certains n’ont pas la notion du danger. Or, cela empêchait la libre circulation de la majorité », explique au Parisien Michel Barbé, directeur des Jardins du Castel, un Ehpad situé à Châteaugiron près de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Une étiquette dans la chaussure pour sécuriser les seniors désorientés dans les Ehpad
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La startup rennaise LiveStep a donc conçu un système pour remédier à cela. Le principe est simple : un autocollant est installé dans les chaussures ou dans les chaussons des résidents, et d’autres puces sont placées sous les paillassons des portes de sortie des bâtiments.
« Quand le résident sort, le personnel va alors recevoir une alerte sur les téléphones », indique à 20 Minutes Romain Berrada, cofondateur de l’entreprise.
Le fait de pucer les personnes âgées met mal à l’aise certains. Toutefois, Michel Barbé précise à Ouest-France qu’il ne s’agit d’équiper que certaines personnes, et ce « avec l’accord du résident ou de son référent familial ».
« Notre solution est discrète et non stigmatisante. Il n’y a pas de géolocalisation intégrée », assure Franck Le Dortz, cofondateur de Livestep. En effet, la mesure est moins stigmatisante qu’un bracelet, le système dont les Ehpad disposaient jusqu’à maintenant et qui enregistre tous les déplacements des personnes qui le portent.
Sur les 120 personnes âgées habitant aux Jardins du Castel (dont 36 dans une unité Alzheimer), seulement trois à cinq patients sont « identifiés comme fragiles » et plus à risque de partir de l’établissement sans prévenir, rapporte France Bleu.
Pour l’instant, quatre établissements bretons ont été équipés de ces puces pour certains de leurs résidents. Le déploiement de ce système dans le reste de la France devrait suivre cette année.
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