Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé mardi qu’il comptait accélérer le rythme de désendettement de la France lors de la présentation, prévue jeudi, de la trajectoire des finances publiques jusqu’en 2027.
« Nous allons accélérer le rythme de désendettement de la France », a déclaré M. le Maire, interrogé sur BFMTV/RMC, soulignant que « les conditions financières ont radicalement changé », en référence à la forte remontée des taux d’intérêt auxquels la France emprunte sur les marchés.
Ce qui a creusé l’endettement
L’endettement s’est considérablement creusé depuis la crise sanitaire et le « quoi qu’il en coûte », alourdissant d’autant plus la charge de la dette que les taux d’intérêt ont brutalement rebondi autour de 3% pour les obligations françaises à 10 ans, après des années de taux très bas voire négatifs. La charge des emprunts publics s’est ainsi accrue de 15,1 milliards d’euros en un an, à 53,2 milliards en 2022, avait indiqué fin mars l’Institut national de la statistique (Insee). « Un point de taux d’intérêt en plus sur la dette française, c’est à horizon 2027 quinze milliards d’euros de charge supplémentaire sur la dette publique française », a prévenu Bruno Le Maire.
Ne pas jeter l’argent du contribuable par la fenêtre
« C’est pour cela, en raison de ces nouvelles conditions financières (…), que nous allons accélérer le désendettement de la France », a-t-il insisté. Il a précisé qu’il présenterait jeudi le nouveau programme de stabilité de la France pour la période 2023-2027, qui détaillera les prévisions de croissance et la trajectoire des finances publiques à cet horizon.
Jusqu’à présent, le gouvernement tablait sur un endettement à 110,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2027, soit peu ou prou le niveau de 2022 (111,6% selon l’Insee), pour un déficit public qui repasserait sous la limite européenne de 3% du PIB.
« Je n’ai aucune envie de jeter l’argent par les fenêtres parce que c’est l’argent du contribuable », a assuré le numéro deux du gouvernement. « Claquer de l’argent pour la charge uniquement parce que les taux d’intérêt ont augmenté, je trouve que c’est autant d’argent qui aurait pu aller vers les hôpitaux, vers les collèges, vers les crèches, vers les universités, vers les investissements verts, vers la décarbonation de notre économie ».
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