Ce mardi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a déclaré qu’il envisageait comme une « solution » la dissolution de la Jeune Garde antifasciste, ce groupe créé par Raphaël Arnault, député de La France insoumise.
À l’occasion d’une conférence organisée par le Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure (CRSI), ce mardi 21 janvier, le ministre de l’Intérieur était interrogé sur les violences notamment commises par La Jeune Garde antifasciste, rapporte Le Figaro.
« Il faut qu’on aille un peu plus loin »
Le locataire de Beauvau a déclaré ce mardi que la « dissolution est un instrument, notamment avec la Jeune Garde, qu’il faut regarder ». « Il faut qu’on aille un peu plus loin », a poursuivi l’ancien patron des sénateurs LR, qui souhaite cibler « les associations de supporters dans le foot » car selon lui, « le hooliganisme est en train de revenir ». « Simplement, on est dans un État de droit, c’est très désagréable de se faire rabrouer par la Justice, il faut le faire à bon escient », a-t-il ajouté.
La présidente du Collectif Némésis Alice Cordier – qui avait annoncé en juin 2024 qu’elle portait plainte contre Raphaël Arnault pour « menaces de mort » – a indiqué dans un tweet ce 21 janvier être allée à la rencontre du ministre de l’Intérieur et avoir appelé à la dissolution de la Jeune Garde. « Oui, j’ai appelé à la dissolution de la Jeune Garde, milice qui a fait preuve de misogynie, d’antisémitisme et de violences physiques à plusieurs reprises », a-t-elle écrit sur le réseau social, révélant une vidéo de l’événement.
Oui, ce matin je suis allée à la rencontre de notre ministre de l’Interieur, @BrunoRetailleau.
Oui, j’ai appelé à la dissolution de la Jeune Garde, milice qui a fait preuve de misogynie, d’antisémitisme et de violences physiques à plusieurs reprises.
Oui, il m’a dit que c’était… pic.twitter.com/8ownpMCsYO
— Alice Cordier (@CordierAlice2) January 21, 2025
Même si cette dissolution permettrait de lutter contre les violences de ce mouvement d’extrême gauche, il faut néanmoins que certains critères soient respectés, la volonté politique seule n’étant pas suffisante. Pour toute dissolution d’une association ou d’un « groupement de fait », il faut en effet prouver que le groupe incite « à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens », ou encore qu’il présente « par sa forme et son organisation militaires le caractère de groupes de combat ou de milices privées ».
Huit de ses membres mis en examen pour violences antisémites, en juin dernier
Triple fiché S pour atteinte à la sûreté de l’État, Raphaël Arnault est également visé par plusieurs plaintes pour violences et menaces de mort. Le député du Vaucluse a cofondé le groupuscule en janvier 2018 à Lyon. Connu pour ses actions violentes, ce groupuscule les revendique lui-même comme étant un moyen de lutter contre l’extrême droite. Son slogan est d’ailleurs : « Contre l’extrême droite, riposte immédiate ! »
À noter que la Jeune Garde fait l’objet d’une surveillance étroite de la part des services de renseignement, justement en raison de ses actions violentes. D’ailleurs en juin dernier, huit de ses membres ont été mis en examen, soupçonnés d’avoir agressé un mois plus tôt un adolescent dans le métro parisien, après une conférence de soutien à Gaza de la militante franco-palestinienne Rima Hassan.
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