Ce mardi, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a indiqué que la question de l’élargissement du nombre de bénéficiaires du chèque énergie serait débattue au Parlement sur le projet de budget pour 2023.
Ce dispositif, destiné à atténuer le choc de l’inflation énergétique pour les ménages les plus modestes, est aujourd’hui perçu par « six millions de personnes » et son montant atteint en moyenne 150 euros, a rappelé le ministre sur BFM TV/RMC.
« Est-ce que les parlementaires décideront qu’il faut que ça touche plus de 6 millions de personnes, qu’il faut aller un peu au-delà? Ça fera partie de la discussion avec les parlementaires au moment de l’examen du budget », a avancé le numéro 2 du gouvernement, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale.
Dans la lignée de propos tenus ce weekend par le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, Bruno Le Maire a confirmé que tous les Français continueraient à bénéficier en 2023 d’une forme atténuée de « bouclier tarifaire » sur les prix du gaz et de l’électricité. « On ne va pas faire d’usine à gaz : ce sera le même principe pour tous », a garanti le ministre.
Augmentation du prix du gaz et de l’électricité
Début 2023, « il y aura une augmentation pour tout le monde du prix du gaz et de l’électricité, qui sera la plus contenue possible, dans la mesure de ce que nous permettent nos finances publiques ».
Depuis l’automne 2021, le « bouclier tarifaire » et les remises gouvernementales sur le prix du carburant ont coûté 24 milliards d’euros, selon un récent chiffrage de Bercy.
« S’il n’y avait pas cette protection, la facture d’électricité augmenterait en janvier 2023 de 120 euros par mois et la facture de gaz de 180 euros par mois », a-t-il encore chiffré.
Un « mécanisme d’ajustement »
Interrogé sur la possible « contribution » des opérateurs énergétiques qui feraient des « bénéfices indus » du fait de l’inflation des prix de l’énergie, Bruno Le Maire a martelé que cette proposition portée par la France et l’Allemagne n’était « ni le statu quo, ni une taxe exceptionnelle ».
« Nous mettons en place un mécanisme européen d’ajustement du marché, on dit aux énergéticiens ‘investissez dans le renouvelable, construisez des panneaux solaires, des champs éoliens offshore, on vous garantit le prix, vous ne perdrez pas d’argent’. Mais si les prix explosent, qu’ils font des milliards d’euros de bénéfices, ils nous rendent le trop-perçu », a détaillé Bruno Le Maire.
« C’est ce qui existe déjà en France » et les entreprises énergétiques concernées devraient verser, selon lui, huit milliards d’euros en 2022 dans le cadre de ce mécanisme national.
Quant aux entreprises qui n’appartiennent pas au champ énergétique, Bruno Le Maire « n’enterre pas » l’idée d’une « participation ».
Citant le transporteur CMA CGM, les banquiers ou les assureurs, le ministre a incité les entreprises « qui ont la possibilité financière d’aider les ménages dans ces circonstances difficiles » à le faire. Faute de quoi « nous ferons les comptes à la fin de l’année », a-t-il une nouvelle fois averti.
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