Emmanuel Macron a dressé vendredi en ouverture du Conseil des ministres un bilan des « 100 jours » qu’il avait donnés à sa Première ministre après la crise des retraites, confirmant un budget 2024 « exigeant » et la réflexion en cours sur les leçons à tirer des émeutes.
À la rentrée, « nous aurons à préparer en quelque sorte le pays pour un cadre exigeant et l’ordre en matière de finances publiques », a prévenu le chef de l’État, évoquant une « stratégie de finances publiques », comprenant notamment « une gestion raisonnable de nos déficits » qui « seule nous permet d’être fort ». Il y va de « la crédibilité de la France en Europe », a-t-il ajouté.
Se projetant sur la rentrée, M. Macron a également confirmé la présentation, plusieurs fois repoussée, de « la planification écologique pour le pays, qui touchera tous les secteurs (et) qui donnera de la visibilité en termes de changement, en termes d’investissements et qui a été le fruit d’un très gros travail ces derniers mois ».
Relance de nombreux chantiers ministériels
Exigence et exemplarité.
Mon message au Gouvernement réuni ce matin en Conseil des ministres : pic.twitter.com/WZhDnS54Tk
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 21, 2023
M. Macron a aussi annoncé la relance de plusieurs « conseils nationaux de la refondation » à la rentrée « sur beaucoup de chantiers ministériels », notamment la santé et l’éducation.
Dressant le bilan des « 100 jours », il a estimé plus largement que « le cap est clair et simple : c’est celui de l’indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste ».
Sur la réindustrialisation et le plein-emploi, il a rappelé que « le chômage a continué de baisser ». « Nous avons créé 2.700.000 emplois, dont plus de 100.000 dans l’industrie, nous avons rouvert et nous continuons de rouvrir des usines là où nous en fermions depuis des décennies », a-il précisé.
Sur le volet service public, il s’est félicité d’avoir « posé les jalons d’une transformation profonde de notre système scolaire ».
Quant à l’ordre républicain, mis à mal par cinq jours d’émeutes en plein milieu des cent jours d’« apaisement » après la très contestée réforme des retraites, il a estimé que « ces dernières semaines ont permis de compléter le dispositif ».
Il a appelé à « continuer à être aux côtés des maires », dans les villes desquelles de nombreux bâtiments publics ont été détruits et à « continuer de soutenir et de recruter nos forces de l’ordre pour que le calme tienne ».
« Tirer les leçons de ce qui s’est passé »
Au-delà, il a prévenu son gouvernement tout juste remanié qu’il faudra apporter à ces émeutes « une réponse complète et profonde qui se joue à l’échelle de la Nation ».
« Il m’appartiendra de l’exprimer », a-t-il poursuivi, rappelant que plusieurs ministres avaient la tâche cet été de « tirer les leçons de ce qui s’est passé » pour « y apporter des réponses en profondeur ».
« Cela structurera aussi nos travaux de rentrée », a-t-il expliqué, appelant à une réponse » humaniste » passant « par de l’exigence, de l’autorité, de l’ordre ».
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