Le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a menacé mercredi François Bayrou de censure si ce dernier « ne tient pas compte des erreurs qu’a pu commettre Michel Barnier, tant sur la forme que sur le fond » dans la confection de son budget.
« Si François Bayrou ne tient pas compte des erreurs qu’a pu commettre Michel Barnier, tant sur la forme que sur le fond, il se dirigera lui aussi vers les mêmes conséquences, c’est-à-dire tôt ou tard vers une censure », a affirmé sur Europe 1-Cnews le député du Nord. « Le sablier est retourné, nous lui dirons au moment où les derniers grains s’écouleront, s’il a rempli sa mission ou s’il mérite lui aussi de partir », a-t-il tranché.
Quelles seraient les conditions pour qu’il ne fasse pas l’objet d’une motion de censure ? « S’il nous écoute, s’il nous entend, s’il retient des propositions » du parti nationaliste pour faire des économies et réduire le déficit public. Il a évoqué le programme du RN pour le budget : lutte contre les fraudes sociale et fiscale, priorité nationale « pour un certain nombre d’aides sociales » sur les aides ou encore la suppression d’agences de l’État.
Le Premier ministre attendu « sur ses actes »
Si François Bayrou, nommé il y a cinq jours à Matignon « a été attentif aux erreurs, aux incohérences de Michel Barnier et qu’il ne les reproduit pas, alors il pourra construire un budget », a estimé le député proche de Marine Le Pen.
Michel Barnier (LR) a dû démissionner le 5 décembre après que son gouvernement eut été censuré par l’Assemblée nationale, avec les voix des 121 députés du Rassemblement national.
Dans un entretien au Parisien mardi, la présidente du groupe à l’Assemblée, Marine Le Pen se montrait plus clémente envers le chef du Modem, promettant néanmoins de le juger « sur ses actes. »
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