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« Buvez de l’eau » : malgré de multiples appels au SAMU, une jeune femme de 25 ans meurt d’une méningite aiguë

octobre 28, 2024 12:34, Last Updated: octobre 28, 2024 12:34
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Malgré les appels répétés de son amie au SAMU, une jeune juriste de 25 ans est morte d’une méningite aiguë foudroyante le 15 octobre dernier. Aucun véhicule n’a été dépêché pour la jeune Montpelliéraine, qui n’a pas été prise au sérieux par les services d’urgence.

Une mort causée par l’indifférence des services de secours ? D’après le média Métropolitain, une jeune juriste de 25 ans a perdu la vie le 15 octobre dernier malgré les appels incessants de sa meilleure amie, qui se trouvait avec elle, aux différents services d’urgence. La jeune Montpelliéraine, victime de terribles douleurs et de symptômes inquiétants, n’a pas reçu l’assistance médicale nécessaire à temps.

Selon sa meilleure amie, qui a tenté à plusieurs reprises de joindre les secours, elle n’a jamais été prise au sérieux, soulignant le ton méprisant de certains opérateurs. « Calmez-vous », « Buvez de l’eau », « Débrouillez-vous », lui aurait notamment rétorqué le premier intervenant. Un autre lui a également conseillé de « prendre une douche chaude ». S’en suit alors de nombreux appels où l’amie éplorée est constamment renvoyée vers d’autres services de secours, qui ne prendront jamais aucune initiative. « Ils ont droit de se tromper, mais il y a eu un énorme mépris et un énorme jugement », fustige celle qui ne s’est toujours pas remis de ce drame auprès de BFMTV.

« Une prise en charge plus tôt aurait pu lui sauver la vie »

Alors que l’horloge tourne et que les signes d’agonie de la jeune femme sont de plus en plus forts, un proche possédant une voiture est finalement appelé pour la transporter en urgence à l’hôpital, car le SAMU refuse de dépêcher un véhicule. Elle décède finalement d’un arrêt cardiaque peu de temps après son arrivée au CHU Lapeyronie : « Ma meilleure amie a été laissée à l’abandon par ceux qui sont censés nous protéger. Aucun médecin, ni du SMUR, ni des pompiers, n’est intervenu pendant plusieurs heures. » Effondrée après avoir assisté si longtemps au supplice de son amie, elle l’assure au Métropolitain : « Une prise en charge plus tôt, dès mon premier appel, aurait pu lui sauver la vie. »

Une enquête a été ouverte, indique auprès du Parisien le procureur adjoint de Montpellier, Marco Scuccimarra. Pour l’heure, la qualification d’homicide involontaire n’est pas retenue à ce stade, puisqu’elle « suppose que soit démontré un lien de causalité entre les éventuelles fautes dans la prise en charge et le décès ». Jeudi 17 octobre, les résultats de l’autopsie sont tombés : la vingtenaire a succombé à une méningite aiguë foudroyante, non diagnostiquée dans les temps. Jeudi 24 octobre, l’assistant régulateur du Centre 15 ayant géré ces appels d’urgence a été suspendu à titre conservatoire par la direction du Samu et du CHU de Montpellier. Un cadre est venu le chercher dans la salle opérationnelle du CDAU à Vailhauquès. Parallèlement, le CHU de Montpellier et l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie ont lancé une enquête interne.

Les enregistrements audio des appels de l’amie de la victime, analysés avec attention, ont confirmé les échanges relatés : « Les bandes son confirment que toutes mes alertes n’ont pas été prises en compte, c’est vraiment accablant, ce sont des dysfonctionnements qui méritent des sanctions », assure celle qui pleure sa meilleure confidente. Le vice-président de SAMU urgences de France, Louis Soulat, a tenté de justifier la gestion de l’appel à nos confrères. Selon lui, la régulation médicale par téléphone est « un acte très difficile », et les symptômes de la victime sont « relativement fréquents » à cette période de l’année.

Dans un communiqué publié ce vendredi 25 octobre, la direction du CHU fait part de sa « profonde tristesse » et les hospitaliers « témoignent également tout leur soutien à ses amis, très affectés par le décès brutal de cette patiente qu’ils ont accompagnée ». L’établissement s’engage également à « apporter en toute transparence les précisions nécessaires à la compréhension des circonstances exactes du décès de cette jeune patiente » aux proches de la Montpelliéraine. Insuffisant pour les parents de la jeune victime qui ont décidé de porter plainte.

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