Le chagrin d’Alain Vastine ne diminue pas, huit ans après cet accident d’hélicoptère qui a emporté son fils Alexis. Le drame s’était produit en Argentine, le 9 mars 2015, lors du tournage d’une émission pour TF1. Le père du jeune boxeur attend le procès, il souhaite que la lumière soit faite sur cette affaire.
Ayant perdu sa sœur dans un accident de voiture, Alexis Vastine souhaitait lui rendre hommage. Il avait alors décidé de partir tourner l’émission « Dropped » en Argentine. Mais un terrible accident est survenu, faisant dix morts, dont trois sportifs de haut niveau, à savoir la navigatrice Florence Arthaud, la nageuse Camille Muffat et Alexis Vastine. Les sept autres personnes ayant perdu la vie étaient les deux pilotes et les cinq techniciens de tournage.
« Ils ont essayé de tirer sur les budgets »
C’est en voulant capter des images pour la seconde émission de Dropped – ce nouveau jeu d’aventure de TF1 n’ayant finalement jamais vu le jour – que les deux hélicoptères sont entrés en collision, le 9 mars 2015.
Huit ans plus tard, presque jour pour jour, Anne-Elisabeth Lemoine a invité l’ancien vice-champion de France de boxe pour recueillir son témoignage. Le journaliste Stéfan L’Hermitte était également présent sur le plateau de C à vous.
Dans cet accident mortel, Alain Vastine estime que TF1 est aussi responsable que la production, car « ils ont essayé de tirer sur les budgets », a-t-il indiqué ce vendredi. Dans une interview du Parisien publiée le 5 mars dernier, il avait révélé : « Ils ont loué les hélicoptères les moins chers, avec des pilotes inexpérimentés. Tout ça pour dépenser le moins d’argent possible. »
« C’est un défaut d’appréciation des pilotes »
D’après le journaliste Stéfan L’Hermitte qui vient de publier une enquête sur cette affaire, les deux pilotes n’avaient pas une santé « reluisante », explique-t-il dans C à vous. Dans leur manœuvre, « décidée la veille au soir », les deux pilotes « ne se sont pas vus ». L’accident se serait produit en raison d’un « défaut d’appréciation » des deux pilotes.
« Une émission comme ça, c’est 2,5 millions d’euros. Les hélicoptères c’est 30.000 dollars, mais ils ont été payés en cash », a poursuivi le journaliste, ajoutant : « C’est quand même étonnant, c’est la seule partie payée en liquide. » Un premier accrochage avait également eu lieu lors du premier tournage, mais il n’avait fait aucun blessé.
« La production n’a jamais apporté le moindre bouquet sur la tombe de mon fils »
« J’y pense tous les jours. Ça m’a gâché ma vie. Je vais sur sa tombe toutes les semaines. J’ai tout perdu. J’espère le procès, j’espère tout du moins qu’ils réparent ce qu’ils ont fait », a encore expliqué Alain Vastine à Anne-Elisabeth Lemoine. Il considère comme son devoir de « dénoncer tout ça ». Les proches des neuf autres victimes réclament aussi le procès. « Rien n’est oublié, on attend le procès », ont-ils lancé en cœur dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Auprès du Parisien, Alain Vastine a également mentionné ne pas avoir été pas prévenu du décès de son fils par la production. « C’est le nageur Alain Bernard qui a appelé mon fils Adriani pour lui annoncer la nouvelle le lendemain matin », a-t-il signifié. Il regrette que la production n’ait « jamais apporté le moindre bouquet sur la tombe de [son] fils. Ni pour l’enterrement ni pour un anniversaire ».
Alain Vastine a par ailleurs créé une association, baptisée Alexis et ses neuf amis, au travers de laquelle il vient en aide à la population locale du nord de Buenos Aires. Aider les plus démunis lui fait du bien, cela lui permet aussi de retourner sur les lieux de l’accident.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.