Les prélèvements forcés d’organes semblent tout droit sortis de films d’horreur ; cependant, le Parti communiste chinois, en collaboration avec des hôpitaux chinois, est activement engagé dans ces pratiques, comme le révèle un effrayant documentaire réalisé secrètement en Chine.
Trois journalistes sud-coréens se sont rendus dans un hôpital de la ville de Tianjin, dans le nord-est de la Chine, pour mener l’enquête, diffusée depuis sous le titre « Le côté obscur du tourisme de transplantation en Chine: tuer pour vivre. » À en juger par les images, leur enquête a eu lieu au Premier hôpital central de Tianjin, première destination de touristes sud-coréens pour les greffes, et le plus réputé des hôpitaux de transplantation chinois.
Tués sur commande
Sous prétexte de prise d’informations pour un patient sud-coréen, le journaliste interroge une infirmière dédiée aux visiteurs internationaux sur les temps d’attente.
Celle-ci explique que les temps d’attente peuvent être d’une ou deux semaines, et ne dépassent jamais 50 jours. Ces chiffres sont impossibles ailleurs dans le monde, où les temps d’attente pour les organes vitaux se mesurent en années. En outre, l’infirmière ajoute que si un malade donne 100 000 yuans (environ 12 500 euros) à « l’association caritative de l’hôpital », ces délais peuvent être raccourcis.
Si les dons d’organes sont volontaires comme l’affirme le gouvernement chinois, la possibilité de délais accélérés est surprenante. A moins que, comme l’affirment des témoins oculaires, d’anciens employés d’hôpitaux et des enquêteurs indépendants, les organes ne soient prélevés de force.
Massacre de prisonniers d’opinion
Bien que l’infirmière déclare au journaliste que l’hôpital a effectué trois greffes de rein et quatre de foie la veille, ce qui fait anticiper un volume de 2 500 greffes par an, cet hôpital de 500 lits en réalise en fait beaucoup plus.
Le rapport « Bloody Harvest / The Slaughter: une mise à jour » montre ainsi que le centre de transplantation de l’hôpital de Tianjin approche les 6 000 greffes par an.
Or, ce n’est qu’un hôpital parmi beaucoup d’autres en Chine. Le rapport susmentionné estime que 60 000 à 100 000 transplantations sont effectuées en Chine chaque année. D’où viennent ces organes ? Selon David Matas, co-auteur du rapport, avocat international des droits de l’homme et candidat du prix Nobel de la paix de 2010: « La conclusion ultime de cette mise à jour et de nos travaux précédents est que la Chine se livre à l’assassinat en masse de prisonniers d’opinion, principalement des pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong, mais également des Ouïghours, des Tibétains et des chrétiens domestiques, afin obtenir des organes pour des greffes. »
Organes jeunes
Le journaliste qui interroge l’infirmière chinoise reçoit la réponse la plus déconcertante quand il demande si son « patient » pourra recevoir un organe venant d’une personne jeune. L’infirmière répond en affirmant ne se procurer que de jeunes organes.
Le tourisme de greffe comme carburant économique
Après cet échange glacial, l’infirmière continue de faire visiter l’hôpital au journaliste, en lui montrant notamment les unités cliniques destinées aux étrangers. Ils passent ainsi devant un patient du Moyen-Orient, dont les frais de greffe d’organe ont été « pris en charge par son consulat. »
Le secteur des greffes est extrêmement lucratif pour le régime chinois. Les sites Web des hôpitaux indiquent ouvertement les prix des organes – un cœur va de 130 000 à 160 000 dollars, les reins valent 150 000 dollars chacun, un foie entre 98 000 et 130 000 dollars, un poumon entre 150 000 et 170 000 dollars et une cornée 30 000 dollars.
L’infirmière explique qu’un hôtel de 16 étages, situé à proximité, appartient à l’hôpital et a été construit spécialement pour les familles de greffés. Dans cet hôtel, un étage entier est réservé aux patients sud-coréens, apprend le journaliste lors d’une discussion avec un patient sud-coréen.
Un ancien employé de l’hôpital central de Tianjin se présente
Ces conversations, filmées secrètement à l’hôpital, corroborent de nombreux témoignages de lanceurs d’alerte qui sont devenus publics au sujet des prélèvements forcés d’organes. Un ancien employé du premier hôpital central de Tianjin a par exemple envoyé un courrier électronique à The Epoch Times en 2016, dans lequel il déclarait: « De nombreux patients transplantés étrangers viennent en Chine à la recherche d’un foie ou d’un rein. La majorité de ces étrangers sont des Sud-Coréens. »
Les médecins coréens envoient depuis quelque temps leurs patients en Chine pour des greffes d’organes. Après que des informations sur des prélèvements forcés d’organes aient été diffusées, certains médecins ont cessé de recommander à leurs patients de se rendre en Chine, ce que les cinéastes ont découvert après s’être entretenus avec des médecins dans deux hôpitaux de Séoul. D’autres médecins continuent toutefois de le faire.
« Un célèbre médecin sud-coréen travaillant dans l’un des plus grands hôpitaux de Corée du Sud présente ses patients à un intermédiaire », poursuit l’ancien salarié. « Cet intermédiaire achemine ensuite les patients vers l’hôpital de Tianjin. »
Un ancien gardien de prison s’est aussi présenté comme témoin oculaire et a raconté le prélèvement forcé du cœur d’une femme dans l’hôpital militaire de Shenyang.
Le 18 avril 2006, une ancienne employée du même hôpital, Annie (alias), s’est manifestée à grands risques personnels après avoir quitté la Chine. Elle a dénoncé son ex-mari, un chirurgien qu’elle avait quitté après qu’il ait avoué avoir enlevé de force les cornées de 2 000 pratiquants de Falun Gong, dont les corps ont été incinérés par la suite.
L’exposé accablant filmé par les cinéastes sud-coréens s’ajoute aux preuves de plus en plus nombreuses de collecte d’organes forcés par le Parti communiste chinois.
Le reportage vidéo est présent ci-dessous:
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