Plusieurs familles au Vietnam craignent que leurs enfants fassent partie des 39 victimes du camion charnier retrouvé cette semaine près de Londres.
Nguyen Dinh Gia, le père d’un jeune Vietnamien de 20 ans, à révélé samedi à l’AFP avoir reçu un appel glaçant il y a quelques jours lui annonçant que son fils était mort en tentant de rejoindre le Royaume-Uni.
Un interlocuteur inconnu s’exprimant en Vietnamien lui a dit: « j’implore votre pardon, quelque chose d’inattendu s’est produit ».
« Je me suis écroulé en entendant ça » a déclaré M. Nguyen à l’AFP. « Il semble que mon fils était dans ce camion qui a eu l’accident, ils sont tous morts ».
Dans un premier temps, la police britannique avait annoncé que les 39 victimes – 31 hommes et 8 femmes – étaient Chinois mais des doutes sont apparus et une porte-parole a souligné vendredi que la situation évoluait tant que le processus d’identification n’était pas achevé.
Des Vietnamiens parmi les victimes
« Il est possible que des Vietnamiens figurent parmi les victimes », a déclaré à l’AFP une source de sécurité vietnamienne.
Selon Nguyen Dinh Gia, son fils lui avait fait part il y a deux semaines de son projet de rejoindre la Grande-Bretagne depuis la France, où il vivait illégalement depuis 2018.
Âgé de 20 ans, Nguyen Dinh Luong allait chercher du travail dans un salon de beauté et devait payer environ 12.000 euros à des passeurs pour le voyage.
Il aurait quitté paris le 21 octobre aux alentours de 15H00, soit deux jours avant la découverte du charnier, selon les informations reçues par son père.
Une autre famille originaire du centre du Vietnam redoute que leur fille soit parmi les victimes retrouvées dans le camion frigorifique.
« Je ne peux plus respirer, je suis en train de mourir »
Pham Thi Tra, une Vietnamienne de 26 ans, avait envoyé un message au téléphone à sa mère expliquant qu’elle ne pouvait « plus respirer », qu’elle était « en train de mourir », a raconté son frère à l’AFP.
Les deux familles sont originaires de Ha Tinh, une région pauvre du centre du Vietnam d’où partent nombre de migrants.
Ils cherchent souvent à rejoindre la Grande-Bretagne pour travailler dans des salons de beauté ou des fermes de culture illégales de cannabis, dans l’espoir de gagner de l’argent rapidement.
Beaucoup passent par la Russie ou par la Chine, avec de faux passeports et ce périple peut leur coûter jusqu’à l’équivalent de 36.000 euros.
Les 39 corps ont été retrouvés jeudi matin dans une zone industrielle de Grays, à une trentaine de kilomètres à l’Est de Londres. La police de l’Essex a annoncé vendredi l’interpellation de 3 nouvelles personnes, après celle du chauffeur du camion, pour trafic d’êtres humains et homicides.
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