En France, ce mercredi, le mercure va continuer de grimper où la quasi-totalité des départements sont en alerte canicule, après une journée ayant déjà vu plusieurs villes battre leur record absolu de température.
Plusieurs villes ont battu leur record absolu de température mardi avec 42,1°C à Brive, 41,2°C à Bordeaux (40,7°C en 2003), 40,8°C à Châteauroux (40,5°C en 1906), 40,7°C à Angers (39,8°C en 1947), 40,7°C au Mans (40,5°C en 2003) ou 40,1°C à Rennes (39,5°C en 2003) selon Météo-France.
Il s’agit d’un « épisode caniculaire nécessitant une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées » qui « épargnera peu de régions », a prévenu Météo-France dans un bulletin diffusé à minuit. Le phénomène est appelé à se poursuivre jusqu’à jeudi à 13h00 « au plus tôt ».
Au lever du jour mercredi, des averses ont arrosé la façade ouest du pays mais le ciel est apparu « bien dégagé » à l’est.
Dans l’après-midi, le thermomètre affichera 22 à 25°C sur les rivages de la Manche, et plus de 30°C partout ailleurs, atteignant 40°C dans le Grand Est, en Rhône-Alpes et en Provence.
Distinction entre la #vigilance #météo pour #canicule (la majeure partie de la France) et pour #orage (5 départements au niveau orange) pic.twitter.com/mzLSc7nkyM
— Météo Villes (@Meteovilles) July 23, 2019
Pour ce nouvel épisode caniculaire, le deuxième en moins d’un mois, 80 départements, un record, ont été placés en vigilance orange. L’alerte a été levée dans La Manche mais c’est presque tout l’Hexagone qui est concerné.
Mais le pire est à craindre pour jeudi ! Météo-France prévoit ainsi des températures de 37 à 42°C sur une grande partie du pays, avec des pointes à 43°C localement.
Paris devrait battre ce jour-là son record de 1947 (40,4°C). Mais le record absolu pour la France de 46°C, qui date de juin, ne sera en revanche pas atteint.
Vendredi, la baisse des températures sera ensuite « spectaculaire » sur l’ouest du pays, mais il faudra attendre samedi pour voir la fin de cet épisode sur l’ensemble du territoire.
Les vagues de chaleur, déjà plus fréquentes en France, sont appelées à se multiplier et à s’intensifier sous l’effet du réchauffement provoqué par les activités humaines.
#Canicule : jeudi sera la journée la plus chaude de la semaine, 42°C attendus @paris. Plus d’infos ici https://t.co/ftinumeSrF pic.twitter.com/tlzWWOgqPW
— Météo-France (@meteofrance) July 23, 2019
La canicule arrive au moment où 73 départements sont déjà concernés par des restrictions d’eau. Elle « va accentuer l’assèchement des sols superficiels dans les jours à venir », avertit Météo-France, alors que de nombreuses régions connaissent déjà un « déficit de pluviométrie marqué » depuis un an.
« Plusieurs villes connaissent ainsi leur début d’été le plus sec depuis le début des mesures », comme Tours, Melun, Romorantin, Orléans, Rouen et Nantes, entre autres, selon l’organisme.
« Pour l’instant, c’est tendu mais maîtrisé, mais nous devons être très vigilants », a déclaré la secrétaire d’État à la Transition écologique Emmanuelle Wargon après la réunion de la commission de suivi hydrologique du Comité national de l’eau. Elle a notamment appelé « au civisme » de chacun pour éviter de gaspiller l’eau, « bien précieux en cette période ».
L’épisode de #canicule qui a débuté aujourd’hui va accentuer l’assèchement des sols superficiels dans les jours à venir. Le point sur la #sécheresse ici https://t.co/JsjFA0mX7L pic.twitter.com/pUNghLeRyV
— Météo-France (@meteofrance) July 22, 2019
Pour aider les agriculteurs, le gouvernement va demander le versement anticipé d’une partie des aides européennes, soit une avance de trésorerie d’un milliard d’euros.
Le transport routier d’animaux dans le cadre d’une activité économique est lui interdit entre 13H00 et 18H00 durant les épisodes caniculaires.
De son côté, EDF a annoncé lundi que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) seraient arrêtés en raison de la canicule. Leur redémarrage est prévu au mieux le mardi 30 juillet.
Malgré la chaleur, EDF n’a pour l’instant pas demandé d’assouplissement des règles encadrant les rejets d’eau chaude de ses centrales nucléaires mais a seulement adapté sa production d’électricité, a indiqué mardi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
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