A l’entrée de la plage de Newcomb Hollow, au bout de la célèbre presqu’île de Cape Cod, dans l’Etat américain du Massachusetts, la photo d’un grand requin blanc rappelle aux baigneurs que les rivages de l’Atlantique sont aussi le territoire des squales.
Depuis d’adoption d’une loi sur la protection des mammifères marins en 1972, le nombre de phoques peuplant la zone a augmenté pour atteindre plus de 50.000 individus. Avec l’abondance, vient le prédateur: le grand requin blanc, espèce protégée depuis 2005 dans le Massachusetts, s’invite de plus en plus régulièrement dans cette partie de l’océan, entre New York et Boston.
Cinq squales ont été repérés au large de Cape Cod les 13 et 14 juillet, et trois plages ont été brièvement évacuées, selon le site internet de la société pour la conservation des requins blancs de l’Atlantique. Les accidents impliquant des requins, qui sont devenus des attractions touristiques et ornent t-shirts et casquettes, sont pourtant rares.
Arthur Medice, un bodyboardeur de 26 ans, est mort en septembre à quelques mètres au large de la plage de Newcomb Hollow. Une plaque en pierre salue sa mémoire. Selon la presse locale, la dernière attaque mortelle dans la région remontait avant cela aux années 1930.
Cette année, les autorités ont octroyé des budgets aux villes de la péninsule pour tenter de régler la situation. Certaines municipalités ont formé les maîtres-nageurs-sauveteurs et les riverains aux gestes d’urgence en cas d’attaque.
« Nous avons des nouveaux kits anti-saignement dans nos trousses médicales et d’autres sont placés sur l’aire de stationnement pour que les gens s’en servent quand la baignade n’est pas surveillée », explique à l’AFP Adriana Picariello, responsable des sauveteurs de Newcomb Hollow.
Mais pour l’instant, à part un système d’alerte annonçant la présence des requins sur lesquels une puce a été implantée, il n’y a pas de solution à long terme. « Il y a un danger plus important pour la population humaine qui nage », regrette Melyssa Millett, guide environnementale sur Monomoy Island, au sud de la presqu’île, en rappelant toutefois que les requins et les phoques font partie du « cycle de la nature ».
« Mais de nombreux scientifiques font des recherches pour trouver un moyen de gérer la population des phoques afin de pouvoir également gérer celle des requins », dit-elle. Pour le moment, les baigneurs et les surfeurs ne peuvent qu’être prudents. « Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de 100% dissuasif », commente Christa von der Luft, venue faire du surf.
D’autres endroits de la côte atlantique américaine sont touchés. A quelque 1.500 km au sud, trois personnes ont été blessées par des requins entre avril et juin sur les plages de Caroline du Nord.
En 2018, les chercheurs de l’université de Floride ont dénombré à travers le monde 66 attaques « non provoquées », dont quatre mortelles. Aux Etats-Unis, avec 32 attaques, dont une seule fatale, les chances de mourir d’une attaque de requin sont de une sur 3,7 millions.
E.T avec AFP
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