Le gouvernement ne compte pas mettre en place de mécanisme pour adapter la hausse des taxes sur les carburants aux fluctuations des prix du pétrole, a indiqué mardi le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
« Il n’y a pas de nouveau projet de taxe flottante comme il y en avait en 2000, tout simplement parce que le bilan qui en a été tiré montrait que ce n’était pas efficace », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.
Le gouvernement de Lionel Jospin avait rendu flottante entre 2000 et 2002 la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) – remplacée par la TICPE en 2007 – , pour réduire l’augmentation des prix à la pompe pour le consommateur.
Ce mécanisme « était complexe, il était peu lisible et il produisait peu d’effets », a souligné M. de Rugy.
En novembre, face à la grogne des « gilets jaunes » contre la perte de pouvoir d’achat et la hausse des taxes sur les carburants, le président Emmanuel Macron avait proposé d’adapter leur fiscalité aux fluctuations des prix sur les marchés.
Le prix de l’essence a DÉPASSÉ celui du début des gilets jaunes. Le carburant est taxé a 60%! la 1ère réforme la plus logique et symbolique serait de baisser immédiatement les taxes sur le carburant! sauf que personne n’en parle! #BalanceTonPost
— Christy Ferro (@ChristyFerro) 25 avril 2019
« Notre mot d’ordre, il est clair : c’est de permettre aux Français de se libérer du pétrole », a martelé mardi le ministre de la Transition écologique, soulignant que le gouvernement proposait des « mesures d’aide », par exemple pour permettre aux ménages les plus modestes de changer les chaudières au fioul.
Les prix des carburants à la pompe sont sur une trajectoire ascendante depuis plusieurs mois. Ils varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que les taxes.
D. S avec AFP
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