« Il n’y a pas de risque de pénurie » de carburant, a déclaré jeudi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, en soulignant que sur les 200 dépôts en France, seuls deux « font l’objet d’un blocage ».
« Il y a 200 dépôts en France, seuls deux sont bloqués au moment où je vous parle, donc il n’y a aucun risque de pénurie », a indiqué M. Castaner lors d’un déplacement en Seine-et-Marne consacré à la sécurité routière.
Pour éviter un risque de comportement « qui ne serait pas rationnel », M. Castaner a invité « chacune et chacun à ne pas se précipiter dans les stations services », appelant aussi les médias à « ne pas alimenter cette petite musique là parce que (…) c’est une fausse information que d’évoquer le risque de pénurie ».
Pénurie de #carburant : faut-il s’inquiéter ?
? @CCastaner :
« Il n’y a aucun risque de pénurie de carburant par rapport à l’organisation que nous avons »
? #LCImidi @adrienborne pic.twitter.com/w2sGmuH9ep
— LCI (@LCI) December 26, 2019
Enfin, il a appelé à « la responsabilité de ceux qui veulent bloquer les raffineries, ceux qui veulent bloquer ces dépôts », leur demandant de ne pas « empêcher » les Français de se déplacer.
Selon Christophe Castaner, « seules 2 raffineries sur 8 sont bloquées, il n’y a pas de risques de pénurie de carburant » pic.twitter.com/3zlaG23xun
— BFMTV (@BFMTV) December 26, 2019
Depuis le début du mouvement de grève contre le projet de réforme des retraites le 5 décembre, le gouvernement insiste sur l’absence de risque de pénurie de carburants.
Le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), Francis Duseux, a de son côté indiqué à l’AFP que l’approvisionnement des stations-service en France était « en amélioration » et « plutôt satisfaisant ».
Selon lui, jeudi matin, seulement 193 stations sur quelque 11.000 connaissaient des difficultés, soit 1,6% du réseau en moyenne pour la France. Lundi soir, le taux de stations-service en défaut sur un ou deux produits était de 2,6%.
M. Duseux a par ailleurs confirmé que deux dépôts sur 200 étaient bloqués. Le groupe Total a également noté l’amélioration de l’approvisionnement des stations-service de son réseau.
« Pas d’emballement »
Jeudi matin, il restait 79 stations en rupture sur les 3.500 que compte le réseau Total, contre 92 mardi et 114 lundi. Cela correspond aujourd’hui à « 0,7 station par département » en difficulté, a indiqué un porte-parole du groupe.
« Ça s’améliore. Il y avait eu un peu de tension pendant le week-end qui était un week-end de départs en vacances (mais) ça se résorbe cette semaine« , a-t-il expliqué.
Une partie de l’amélioration est liée au réapprovisionnement des deux gros dépôts, à Gennevilliers en banlieue parisienne et à Fos-sur-Mer près de Marseille, a-t-il détaillé.
« Surtout, ce que l’on constate (…) c’est que les habitudes de consommation ne changent pas », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas d’emballement » de la part des clients.
S’agissant des 5 raffineries du groupe, le porte-parole de Total a indiqué que les sites de Normandie et de Feyzin produisaient et expédiaient normalement. A La Mède, la production se fait à débit réduit.
A Donges (Loire-Atlantique), la production se poursuit, mais un blocage des expéditions a été voté pour la période allant de jeudi 05h00 du matin à samedi soir. Une prochaine assemblée générale est prévue le 7 janvier.
A Grandpuits (Seine-et-Marne), les expéditions sont bloquées depuis le 5 décembre, et la production est assurée à débit réduit.
Une assemblée générale doit se tenir le 30 décembre sur la poursuite du mouvement de blocage, et la direction décidera en fonction du résultat si elle doit arrêter la raffinerie compte tenu de stocks qui seront pleins.
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