Deux hommes de 19 et 24 ans ont été mis en examen et écroués dimanche pour l’incendie de quatre véhicules de police à Cavaillon (Vaucluse), où une opération antidrogue était en cours, a annoncé lundi la procureure d’Avignon.
Les deux suspects, originaires de la région parisienne, ont été interpellés le 9 octobre, le jour même de l’incendie, et l’enquête « a permis de faire des liens entre l’incendie criminel et plusieurs interpellations pour des faits de trafic de stupéfiants réalisées entre le 1er et le 9 octobre sur la même commune de Cavaillon », a précisé la procureure Florence Galtier dans un communiqué.
Dans la nuit du 8 au 9 octobre, trois voitures de police sérigraphiées et un véhicule banalisé, stationnés devant le commissariat de police de Cavaillon, avaient été totalement détruits par l’incendie qui n’a pas fait de blessé mais a fortement dégradé les façades du commissariat et d’une agence immobilière voisine.
En pleine opération « place nette »
Cet incendie, en pleine opération « place nette » visant un point local de vente de stupéfiants, avait suscité de vives réactions. Le directeur interdépartemental de la police nationale, Emmanuel Desjars de Keranrouë, avait estimé que l’« attaque » relevait probablement de « représailles vis-à-vis de l’action de la police » contre le trafic de drogue dans cette ville d’un peu plus de 25.000 habitants.
Dans le cadre de cette opération « place nette » ces dernières semaines, 25 personnes ont été mises en garde à vue, « 20.000 euros saisis, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne, une dizaine d’armes, armes longues, armes de poing également saisies », avait-il précisé.
« L’État ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco-banditisme », avait réagi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui avait annoncé l’envoi sur place de la CRS 81, spécialisée dans les situations d’urgence. Le ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, s’était également rendu à Cavaillon le 10 octobre.
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