Alors que des cas mystérieux de syndrome des micro-ondes continuent de faire surface, des doutes croissants émergent quant aux dommages causés par la 4G, la 5G et d’autres champs électromagnétiques (CEM). Cependant, de nombreuses personnes ignorent que les CEM sont un élément essentiel dont notre corps a besoin, au même titre que l’eau et l’air.
Que sont exactement les rayonnements électromagnétiques ?
Le rayonnement électromagnétique, également appelé champ électromagnétique ou CEM, est l’une des quatre forces fondamentales de la nature, avec la gravité, la force nucléaire forte et la force nucléaire faible. Il s’agit d’une « force » invisible qui est présente partout et qui est créée par des charges électriques et des ondes magnétiques.
Les CEM englobent toutes les formes de lumière et de vie (pdf). Les êtres humains émettent également des rayonnements électromagnétiques, tels que la chaleur, qui peut être détectée à l’aide de caméras infrarouges.
Il existe différents types de CEM.
Les CEM dont les fréquences sont inférieures au spectre de la lumière visible sont des rayonnements non ionisants. Ces CEM comprennent l’électricité dans les lignes électriques, les rayonnements de radiofréquence (y compris les micro-ondes) et les rayonnements infrarouges.
Les rayonnements non ionisants sont généralement considérés comme sans danger pour l’homme, car ils ne peuvent pas enlever les électrons des atomes et des molécules qui composent les cellules. L’élimination des électrons provoque l’oxydation, ce qui expose les cellules à un risque de cancer.
En revanche, les rayonnements ionisants, c’est-à-dire les CEM dont les fréquences sont plus élevées, ont plus d’énergie et peuvent arracher des électrons. Il s’agit notamment des rayons ultraviolets, des rayons X et des rayons gamma. Une exposition prolongée à ces rayonnements peut provoquer un cancer.
Nocif d’une autre manière
Parmi les CEM « sans danger », des recherches suggèrent que les CEM de radiofréquence, souvent créés par l’homme, peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, sans pour autant éliminer des électrons.
Les CEM de radiofréquence, le plus souvent émis par les téléphones, le Wi-Fi, les appareils électroniques intelligents, les appareils Bluetooth et les téléviseurs, affectent les vibrations des particules chargées à l’intérieur du corps, les amenant à changer de trajectoire.
Le professeur émérite Martin Pall, de l’université de l’État de Washington, estime que ces champs peuvent modifier l’environnement électrique qui entoure les canaux calciques dépendants du voltage présents dans les surfaces cellulaires. Les canaux peuvent alors s’ouvrir, provoquant un afflux soudain d’ions calcium.
Ce phénomène peut entraîner un stress oxydatif à l’intérieur des cellules et provoquer des lésions de l’ADN, des dommages cellulaires, une inflammation, la mort des cellules et d’autres pathologies associées.
M. Pall a avancé cette théorie après avoir constaté que les médicaments qui bloquent ces canaux calciques dépendant du potentiel pouvaient également bloquer l’activité des CEM. Des études cellulaires ultérieures ont montré que les CEM peuvent à la fois inhiber et activer les canaux calciques à potentiel, ce qui affecterait un éventail encore plus large d’activités cellulaires potentielles.
En revanche, les CEM naturels, comme le feu et la lumière, produisent des effets thermiques et endommagent le corps par la chaleur.
« Nous parlons de deux choses complètement différentes », a déclaré M. Pall.
CEM artificiels et naturels
1. Les CEM artificiels sont polarisés et ont un impact plus important
La polarisation est un facteur déterminant qui différencie les CEM naturels des CEM artificiels.
Les CEM des fréquences radioélectriques sont polarisés. Ils peuvent avoir un effet biologique plus important car leurs ondes électromagnétiques se déplacent toutes selon une orientation uniforme.
« Ils se comportent comme un seul objet », a expliqué M. Pall.
À l’inverse, les CEM naturels émettent une énergie incohérente qui se neutralise. Par exemple, le feu émet de la chaleur et de la lumière dans toutes les directions, distribuant des CEM uniformément dans son environnement.
2. Les CEM naturels peuvent avoir des effets curatifs, ils sont essentiels pour le corps
Certains CEM naturels peuvent même favoriser la guérison du corps humain.
Les décharges de foudre produisent des CEM oscillants dans l’atmosphère terrestre, connus sous le nom de résonances de Schumann. La fréquence des ondes cérébrales humaines est fortement corrélée aux résonances de Schumann. Les thérapies qui utilisent ces résonances se sont avérées efficaces pour favoriser le sommeil. Certains scientifiques soupçonnent que le mal de l’espace (pdf) dont souffrent les astronautes dans l’espace extra-atmosphérique pourrait résulter de cette absence de résonances de Schumann.
La lumière du soleil génère également des CEM salutaires comme la lumière infrarouge, qui améliore la fonction mitochondriale et favorise le rythme circadien.
« Nous [les êtres humains] sommes en fait des êtres électromagnétiques », a déclaré Magda Havas, professeure à l’université de Trent, au journal Epoch Times. « Tout comme il existe des nutriments indispensables, il y a des fréquences essentielles dont nous avons également besoin ». Les oreilles humaines ne peuvent pas entendre ces impulsions, mais le corps y réagit.
Les appareils thérapeutiques qui émettent des CEM pulsés, en imitant les impulsions naturelles, ont été utilisés pour la cicatrisation des os et l’amélioration de la circulation sanguine. La stimulation transcrânienne du cerveau (TMS) est une thérapie qui émet des impulsions magnétiques transitoires dans le cerveau. Elle est utilisée pour traiter les maladies mentales.
3. Les CEM de télécommunication pulsent, et causent des dommages
Alors que les CEM naturels émettent des ondes lisses et continues, la plupart des CEM de radiofréquence sont irréguliers, pulsés et potentiellement nuisibles (certains CEM de radiofréquence, tels que les radios analogiques, émettent des ondes continues qui semblent moins dangereuses).
« Comme le bruit par rapport à la musique », a indiqué Mme Havas.
Des études sur les problèmes de santé potentiels liés aux radars, qui émettent des radiofréquences pulsées, ont commencé à faire surface au milieu des années 1900. Un rapport sur le personnel militaire qui travaillait avec des radars a révélé que ces personnes avaient tendance à avoir des niveaux plus faibles de cellules immunitaires circulantes, avec des signes de dommages aux cellules et à l’ADN.
En cas d’exposition accidentelle ou de surexposition au radar, les militaires se plaignaient de maux de tête, de nausées, de fatigue, de malaises et de palpitations, sans qu’il fût possible de déterminer avec certitude qu’il s’agissait d’un phénomène lié à l’anxiété.
L’exposition aux technologies 2G, 3G, 4G et Wi-Fi a également été associée au stress oxydatif, à l’inflammation, aux dommages cellulaires et à la mort cellulaire lors d’études sur des cellules animales et humaines (pdf).
Ces télécommunications sont « comme un marteau-piqueur », a souligné Mme Havas.
Ils utilisent des impulsions pour transmettre des données aux téléphones mobiles, aux dispositifs Wi-Fi et Bluetooth. Ces appareils doivent constamment vérifier les connexions avec les antennes, les tours de téléphonie cellulaire et les routeurs Wi-Fi environnants. Les CEM pulsés sont donc émis 24 heures sur 24, 365 jours par an.
L’intensité des impulsions peut varier en fonction de l’activité des télécommunications. Lorsque les signaux du réseau sont faibles, ou lorsque nous téléphonons dans un ascenseur, la puissance des impulsions augmente.
Des impulsions plus fortes ne sont pas nécessairement plus nocives. « Des études ont montré qu’une gamme spécifique d’intensités produit des effets biologiques maximaux », a indiqué M. Pall.
Toutefois, plus le nombre d’impulsions émises est élevé, plus la probabilité d’effets biologiques potentiels est grande. Les réseaux utilisant des fréquences plus élevées, comme la 5G et la 4G, produisent plus d’impulsions que la 3G et la 2G.
Les normes industrielles en vigueur ne sont pas « pertinentes » sur le plan biologique
Selon les normes industrielles, notre corps ne doit pas être exposé à plus de 1,6 watts par kilogramme, en moyenne sur 1 gramme de tissu, pendant une période de 30 minutes. Cette norme de sécurité fixée par la Commission fédérale des communications (FCC) des États-Unis est restée inchangée depuis 1996.
Cependant, la plupart des utilisateurs de smartphones dépassent déjà cette norme de sécurité quotidienne en gardant leur téléphone dans leur poche, en le portant dans leur soutien-gorge ou en le tenant près de leur oreille pendant les appels.
De plus, selon M. Pall, la norme actuelle établie par la FCC, qui prend en compte l’intensité moyenne sur quelques minutes, n’est pas pertinente pour la biologie.
Même si certaines intensités de CEM ne durent que quelques nanosecondes, elles peuvent avoir des effets significatifs sur le plan biologique, a souligné M. Pall. Compte tenu de cette caractéristique, il est plus utile de déterminer les pics d’intensité que les valeurs moyennes.
Cela revient à dire qu’une balle n’est pas mortelle si l’on fait la moyenne de sa force sur une demi-heure.
« Vous vous adressez à l’agence de réglementation et vous dites : ‘J’ai peur de me faire tirer dessus par un fusil de forte puissance' », explique M. Pall à titre d’exemple, « et leur réponse est : ‘Oh, vous n’avez pas besoin de vous en inquiéter. Car si vous faites la moyenne des forces exercées sur votre corps sur une période de six minutes ou de 30 minutes, l’intensité moyenne est réduite d’un facteur égal à 100 millions ou autre, et il est donc impossible qu’il en résulte quoi que ce soit ».
Prochain article : Les CEM ignorés de votre maison – pas seulement le Wi-Fi, mais aussi de nombreux appareils électroniques apparemment inoffensifs – et les moyens efficaces qui permettent de réduire les risques.
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