EDF a ouvert une procédure disciplinaire contre sept militants CGT de la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) pour des jets de pétards dans les bureaux de la direction, après l’abandon d’un projet de reconversion du site, selon des sources concordantes mercredi.
La CGT-Énergie de Loire-Atlantique « condamne la procédure disciplinaire lancée par EDF contre sept militants CGT de la centrale de Cordemais », a réagi le syndicat dans un communiqué.
Le groupe a confirmé avoir lancé cette procédure après les événements « qui ont entraîné des blessures sur plusieurs de nos salariés ».
EDF avait annoncé fin septembre l’abandon du projet Ecocombust visant à convertir à la biomasse la centrale à charbon de Cordemais, qui cessera donc de produire de l’électricité à l’horizon 2027. Le groupe avait indiqué dans le même temps vouloir maintenir « une activité industrielle » sur le site – qui représente quelque 500 emplois dans la région dont 340 emplois directs.
« Six accidents du travail dont quatre avec arrêt »
La décision a « déclenché la colère des salariés, que les militants de la CGT ont essayé de juguler », a indiqué à l’AFP Christophe Jouanneau, secrétaire général de la CGT Énergie départementale. Mais ces mêmes militants, « pour marquer le coup », quelques jours après l’annonce, ont « fait péter des pétards dans les bureaux de la direction », des pétards « qui pétaient fort », motif pour lequel ils sont convoqués en commission de discipline », selon le syndicaliste.
D’après le Figaro, les manifestants de la CGT auraient utilisé des pétards à griffe. Ces derniers sont généralement « utilisés de manière préventive sur les voies SNCF pour signaler un obstacle sur la voie. Les manifestants avaient a priori conscience de la puissance de leur matériel », rapporte le quotidien national.
Ces jets de pétards « ont conduit à six accidents du travail dont quatre avec arrêt », et Michel Durand, alors directeur du site, fait partie des victimes, selon EDF. « Les conditions n’étant plus réunies pour qu’il (le directeur ndlr) exerce dans des conditions normales, il sera prochainement remplacé », a déclaré le service presse d’EDF au Figaro.
La CGT dénonce une « attaque » qui vise à « criminaliser l’action syndicale » et à « étouffer toute résistance ».
La CFE-CGC n’a pas participé à l’action (tout comme FO) et n’a pas désiré commenter les faits, a indiqué le Figaro. « L’intersyndicale CGT/CFE-CGC/FO se focalise depuis le 24 septembre sur l’accompagnement de l’ensemble des salariés de la centrale dans cette période difficile », a déclaré au journal un représentant du syndicat des cadres et de l’encadrement.
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