Après-COP21 oblige, l’exposé des différentes causes du dérèglement climatique fait émerger de nouvelles responsabilités citoyennes, notamment en matière de consommation alimentaire. En 2015, la consommation de viande a été plus que jamais montrée du doigt, avec les conséquences de l’élevage intensif sur la planète : déforestation d’immenses régions, appauvrissement des sols, utilisation de céréales OGM pour l’alimentation, surproduction de déjections et gaz entériques rejetés par les animaux, augmentation d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par le transport de la viande, etc. Cet état des lieux incite le consommateur à devenir acteur de pratiques plus responsables.
Remise en question de notre mode de consommation
En 2006, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) annonçait que 18% de l’émission mondiale des GES provenait de cet élevage intensif. Entre-temps, le scandale de la vache folle, la grippe aviaire ou la maltraitance des animaux en batterie ou lors de l’abattage ont contribué à remettre en question l’éthique de la production et de la consommation de viande.
Plus récemment, un rapport de l’OMS paru en octobre 2015 classait la consommation de viande rouge comme « probablement cancérogène pour l’homme » et celle des produits carnés transformés comme « cancérogène pour l’homme ».
1 Français sur 4 se dit prêt à manger moins de viande.– Sondage Opinionway
En France, si la viande était encore un aliment de choix pour les ménages entre les années 1960 et 1980, elle connaît une baisse régulière depuis les années 1990. Un Français qui consommait 94 kg de viande en 1998 n’en consomme « plus que » 86 kg en 2014. Selon un sondage de Mediaprism pour GoodPlanet paru en octobre 2015, les raisons évoquées sont essentiellement économiques : 46% des Français justifient cette diminution par le coût élevé de la viande, 35% évoquent le souci du bien-être animal, et 26% une méfiance due aux scandales alimentaires, comme celui du trafic de viande de cheval avariée.
La nouvelle mode du flexitarisme
Si 2 à 3% de la population française pratique quotidiennement le végétarisme ou le végétalisme, un Français sur quatre déclare être prêt à manger moins de viande sans y renoncer pour autant (sondage Opinionway de 2012).
Une nouvelle tendance se développe ainsi depuis une dizaine d’années et vise à diminuer la consommation de viande sans pour autant l’exclure définitivement de l’alimentation. Elle est connue sous le terme de flexitarisme, que l’on peut définir comme un végétarisme à temps partiel.
Manger de la viande tous les jours est en effet déconseillé par les nutritionnistes car cela fait vieillir plus rapidement et augmente les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires. Pour des Français qui, en moyenne, consomment trois fois trop de viande, cette nouvelle tendance montrerait une volonté de manger à la fois plus responsable, plus économique et plus sain.
Une mode qui commence à être suivie dans les supermarchés, restaurants et épiceries qui se spécialisent dans des produits de substitution conservant le goût et les apports nutritionnels nécessaires à une bonne alimentation.
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