Le célèbre dicton « une chaîne est aussi forte qu’à son point le plus faible » n’est pas seulement vrai pour les outils, ou les équipes de personnes. Il est également valable pour notre corps. Lorsqu’elle s’applique à notre corps, le « point le plus faible » consiste néanmoins à maintenir une certaine qualité de vie, plutôt que de simplement faire sa tâche ou son travail.
Pour le corps, il ne s’agit pas d’une chaîne en acier ou d’une chaîne figurative. Elle est physiquement présente et est appelée la chaîne cinétique. Elle est responsable de deux choses majeures de notre vie : générer de la force et contrôler la résistance. Pour marcher, se tenir en équilibre, attraper des objets ou faire du sport, nous nous servons de notre chaîne cinétique. Elle est l’unification de nos systèmes squelettique, musculaire et nerveux, et de la façon dont ils travaillent ensemble.
Malgré les nombreuses façons par lesquelles la science disséquera le corps humain, nous ne pourrons jamais le comprendre à un niveau pratique sans observer l’inséparable relation de ses parties travaillant de concert. La musique classique est une métaphore parfaite de cette relation fonctionnelle : notre mouvement à travers l’espace et le temps est le concert, et notre chaîne cinétique est l’orchestre. Lorsque dans un orchestre un instrument commence à jouer une mauvaise clé, ou pire encore casse une corde, nous savons tous ce qui en ressort dans la musique.
Nous pouvons considérer la posture comme semblable à l’arrangement assis des musiciens dans l’orchestre. Si ils ne sont pas bien positionnés, toutes les différentes pièces de l’orchestre dans les différentes sections ne se compléterons pas bien. Si nous commençons à mélanger les positions assisses, quel type de musique aurons-nous ? Elle manquera probablement la force, la fluidité et la beauté de la musique composée. Cela est semblable à la dégradation de nos mouvements lorsque notre posture n’est pas bonne. Différents muscles vont fonctionner aux mauvais moments pour compenser une posture incorrecte, et les mauvais muscles travailleront pour créer le mouvement. Si les instruments commencent à jouer à un moment inadapté, il est probable que cela soit dur à supporter pour nos oreilles.
Lorsque les violons et les violoncelles jouent seuls, cela est comparable à un mouvement isolé comme attraper un objet avec le bras. Pour que le bras atteigne un objet ou s’étende simplement le matin, deux muscles travailleront ensemble afin de créer le mouvement par l’articulation scapulo-humérale. Le deltoïde et la coiffe des rotateurs doivent travailler ensemble. Cela est appelé un « couple de force ». Les muscles couplés travaillent ensemble afin de générer la force à travers l’articulation scapulo-humérale pour bouger le bras. Le deltoïde est l’initiateur du mouvement et la coiffe des rotateurs (les muscles synergiques) prend la suite. On peut le comparer à comment les violoncelles fournissent une ligne de fond pendant que les violons jouent un solo.
Si les violoncelles commencent à donner le ton car les violons jouent trop silencieusement, cette partie du concert semblera faussée. Lorsqu’on l’applique à notre anatomie fonctionnelle, cela s’appelle la « dominance synergique » ; qui est lorsqu’un muscle synergique doit compenser un muscle initiateur trop faible. Un muscle initiateur s’affaiblira s’il n’est pas ou mal utilisé. Lorsque cela arrive, le muscle synergique devra compenser. Cela devient un problème car le muscle synergique n’est pas fait pour cette lourde charge et deviendra rapidement trop utilisé, tendu et fatigué, et il interférera de plus dans la relation de force couplée. Au fil du temps cela détériorera le mouvement de l’épaule et mènera à une blessure. De la même façon, si les violons ne se sont pas assez exercés et ne peuvent pas suivre les demandes de la musique, les violoncelles commenceront alors à donner le ton et la musique sera de nouveau gâchée.
Le chef d’orchestre est responsable de lier les instruments entre eux. Personne ne saurait par où commencer à jouer sans le signe du chef d’orchestre. Sans lui, personne ne saurait s’il faut jouer rapidement ou plus lentement, plus fort ou plus légèrement, quel rythme adopter et quand s’arrêter. Lorsque que votre esprit envoie des informations depuis votre système nerveux et commande aux muscles de se déplacer et de stabiliser votre système squelettique, cela s’appelle la « proprioception ». La bonne nouvelle est que comme un chef d’orchestre, un musicien ou un instrument, votre proprioception, la capacité de vos muscles à utiliser les bons muscles, des relations de couple de forces et le mouvement de l’épaule peuvent tous être arrangés et améliorés.
« Votre corps est un temple » est un terme que nous avons déjà tous entendu. Cela est en effet sacré, mais c’est plus que ça. Cela est vous. Il s’agit du facteur déterminant la qualité de vie que vous avez. Lorsqu’il est traité avec connaissance et soin, il peut être aussi beau qu’une œuvre d’art et se déplacer avec la précision et l’émerveillement d’une symphonie. lorsque nous ne prenons pas soin de nous-même, notre qualité de vie se détériore et nous devons faire face à la musique.
Zenon Dolnyckyj est un entraineur certifié de la National Academy of Sports Medicine américaine. Avec une expérience dans l’enseignement de la méditation et des arts martiaux, sa spécialité est dans l’entraînement à la « prise de conscience entre l’esprit et le corps».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.