La France s’apprête, dimanche 31 mars, à passer à l’heure d’été. À 2 heures, il sera en réalité 3 heures du matin. Nous aurons donc une heure de sommeil en moins.
En septembre 2018, la Commission européenne avait proposé de supprimer le changement d’heure, elle envisageait que le dernier passage à l’heure d’été aurait lieu ce dimanche. Finalement cette disparition ne se fera pas avant 2021.
Le changement d’heure a été instauré en 1976 pour réaliser des économies d’énergie, sous des latitudes européennes où les écarts d’ensoleillement entre l’été et l’hiver sont importants. Ce qui n’est pas le cas pour la majorité des territoires ultramarins.
« Notre positionnement proche de l’Équateur fait que la durée du jour ne varie que très peu », explique Jean-Noël Degrace, chef du centre Météo-France Antilles Guyane. « On n’a pas besoin de changer d’heure pour faire des économies d’énergie (…) Très peu de pays changent d’heure dans la Caraïbe, et ceux qui le font, comme Haïti, c’est souvent pour des raisons géopolitique ou économiques, ou pour être calés sur d’autres fuseaux horaires, les États-Unis par exemple ».
« Pour quelqu’un qui vit en Europe, il y a une grande différence entre l’ensoleillement d’été et d’hiver », renchérit Maurice Henry, responsable de l’association Volcans et Planètes en Martinique. « Pour nous, pas de grande différence entre les heures du coucher du soleil des différentes saisons ».
À La Réunion non plus, pas de changement d’heure, « parce que c’est inutile », lance Jacques Ecormier, chef prévisionniste à Météo France. « La différence entre l’été et l’hiver ne sera que d’une heure, une heure trente, cela n’a aucun intérêt en matière d’économie d’énergie », estime-t-il.
Seule exception, Saint-Pierre et Miquelon : ce territoire de l’Atlantique nord change d’heure deux fois par an, mais en fonction du Canada, du fait de sa proximité géographique. Cette année, les habitants de ce petit archipel sont passés à l’heure d’été, trois semaines avant la métropole.
La Nouvelle-Calédonie, elle, a tenté à plusieurs reprises le passage à l’heure d’été permanent, mais est toujours revenue à son fuseau horaire d’origine. En 2009, une pétition du collectif « Une heure de clarté en plus » a recueilli 5 000 signatures, sans succès. « Nous n’aurons jamais de longues journées pour profiter de la mer ou des commerces en sortant du travail », déplore Danielle Chichemanian, instigatrice de la pétition.
Aux Antilles, le décalage horaire avec Paris évolue ainsi entre -6 heures en été, -5 heures en hiver.
D. S avec AFP
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