Dans son petit appartement de Munich, Werner Stechbarth traverse l’une des périodes les plus chargées de l’année. Avec le passage à l’heure d’été, le collectionneur doit en effet régler les 366 pendules qui ornent les murs de son domicile.
Le changement d’heure interviendra dans la nuit de samedi à dimanche mais le retraité de 76 ans s’y affaire bien en amont. « Je commence une ou deux semaines avant, et je continue après le changement d’heure, sans stress », assure M. Stechbarth au milieu de son salon, dont les murs sont recouverts de pendules et d’horloges de tous les styles.
Sur certains modèles, l’affichage est digital avec ampoules LED lorsque sur d’autres, un bon vieux coucou sort pour marquer les heures fixes. Werner Stechbarth n’a pas réglé toutes les horloges à la même heure, pour éviter le tintamarre. Impossible cependant d’ignorer le tic-tac de centaines d’aiguilles et le coucou régulier de l’un ou l’autre des appareils.
Des souvenirs de voyage
Longtemps cuisinier pour la compagnie aérienne allemande Lufthansa, Werner Stechbarth a bénéficié de billets d’avion bon marché pour parcourir le monde et ramener, à chaque fois, une horloge en souvenir.
« La première vient du Mexique, je l’ai ramenée en 1975. C’était une idée de ma mère », raconte-t-il, montrant une horloge siglée Coca-Cola, bien en vue près de la fenêtre.
Chaque pièce est associée à une anecdote, comme l’une d’entre elle, achetée en Tunisie : « Je l’avais mise dans ma valise en oubliant d’enlever les piles, je vous laisse imaginer ce que les gens de la sécurité ont pensé à l’aéroport quand ils ont entendu un tic-tac venant de mes bagages », rigole-t-il.
Il a manqué son vol mais une fois les contrôles effectués, il a pu rentrer à Munich et la pendule aussi.
« J’étais la télévision et j’écoute le tic-tac »
S’il voyage moins aujourd’hui, Werner Stechbarth continue d’acheter des horloges sur internet ou dans des magasins bavarois. Il a d’ailleurs largement dépassé son objectif d’en posséder 365, ou 366 en 2024, année bissextile oblige. Beaucoup d’entre elles se trouvent dans sa cave.
Lui qui porte une montre à chaque poignet, et une autre pendue à son cou, affirme qu’il n’est pas toujours très ponctuel. « Quand je travaillais je l’étais », nuance-t-il.
« Maintenant, qu’il soit six ou sept heures, cela m’est égal. Le soir, je m’assois dans mon fauteuil, j’éteins la télévision et j’écoute le tic-tac des horloges (…) », raconte ce retraité célibataire.
Werner Stechbarth va ensuite se coucher, au calme : il n’a que deux horloges dans sa chambre.
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