Le maire ex-LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, englué dans une affaire de chantage politique à la sex-tape qui secoue sa ville depuis septembre 2022, a été déféré jeudi matin au palais de justice de Lyon, a annoncé le parquet dans un communiqué.
L’élu de 50 ans avait été placé en garde à vue mardi après-midi en même temps que son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, son ancien adjoint Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet, à l’origine de l’affaire révélée par Mediapart, selon les informations obtenues par l’AFP.
Quatre personnes placées en garde à vue
« Les quatre personnes placées en garde à vue dans le cadre du dossier dit du chantage à la vidéo intime de Saint-Etienne sont déférées ce jour devant les magistrats instructeurs en charge de cette information judiciaire », indique le parquet de Lyon.
Le maire et président de la métropole de Saint-Etienne a donc passé une quarantaine d’heures dans les locaux de la police judiciaire de Lyon, qui enquête depuis sept mois sur le scandale.
M. Perdriau, élu en 2014 et réélu en 2020, se trouve depuis septembre au cœur de cette enquête portant sur le tournage et le possible usage à des fins politiques d’une vidéo à caractère sexuel dans laquelle on peut voir son ex-premier adjoint centriste et rival politique Gilles Artigues se faire masser par un homme dans une chambre d’hôtel, fin 2014.
L’enquête judiciaire pour « atteinte à l’intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d’une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions » a été confiée à trois juges d’instruction.
Nommément accusé par M. Artigues, placé en garde à vue mi-septembre 2022, cité dans des enregistrements audio accablants, l’élu de 50 ans a toujours clamé son innocence et répété plusieurs fois qu’il ne démissionnerait pas, même en cas de mise en examen.
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