Trois personnes soupçonnées d’être à l’origine de 21 feux volontaires depuis le mois d’août en Charente, département qui a connu de nombreux départs de feu cet été, ont été mises en examen, a indiqué mercredi la procureure d’Angoulême.
Comme plusieurs départements proches, notamment la Dordogne et surtout la Gironde avec 29.000 hectares brûlés, la Charente a été le théâtre à l’été 2022 de nombreux départs de feu : environ 400, soit quatre fois plus que la normale, pour un total de surfaces incendiées multiplié par dix.
Mi-septembre, un incendie avait brûlé près de 400 hectares, du jamais vu en Charente. Les trois mis en cause ont été présentés mardi devant un magistrat après l’ouverture d’une information judiciaire pour destruction volontaire par moyens dangereux, a expliqué la procureure Stéphanie Aouine lors d’une conférence de presse.
Pris en flagrant délit
Ils avaient été pris en flagrant délit ce week-end et interpellés par les gendarmes de Confolens, qui les avaient mis sous surveillance après un renseignement. L’un d’eux, âgé de 51 ans et connu de la justice pour des délits routiers, a été écroué. Sa conjointe, âgée de 50 ans, a été placée sous contrôle judiciaire, tout comme sa fille, une adolescente de 17 ans.
Les faits présumés concernent une série d’incendies de paillers, de déchets végétaux et de poubelles commis dans le nord-est du département, autour de Chasseneuil. Selon le commandant du groupement de gendarmerie de la Charente, le colonel Pierre-Henri Crémieux, les trois suspects avaient « envie de satisfaire une pulsion ».
Psychose
Cette série d’incendies a provoqué une psychose dans le secteur, d’après le colonel Crémieux, qui « redoutait une réaction inappropriée » de la part d’agriculteurs et de riverains. Depuis les feux répétés de l’été dernier en Charente, a expliqué la procureure Stéphanie Aouine, « une cellule dédiée a vu le jour et le travail a continué. On s’est donné les moyens de suivre ces personnes qui étaient prêtes à mettre le feu sur la nouvelle saison. »
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