Lundi 13 janvier, un retraité de 69 ans a été jugé par le tribunal de police de Poitiers, ce dernier est reconnu coupable d’avoir rayé 29 voitures sur le parking d’Auchan de Châtellerault (Vienne) et doit rembourser 12 500 € à ses victimes.
Entre le 1er décembre 2018 et le 23 mars 2019, sur le parking de l’hypermarché Auchan à Châtellerault, Michel, 69 ans, sortait sa clé comme si de rien n’était pour rayer des voitures au hasard. Au total : 29 véhicules ont été visés.
Récemment jugé par le tribunal de Poitiers, il a d’abord reconnu qu’une partie des faits, commis fin mars 2019. « Je reconnais, et je regrette mais seulement pour les derniers faits, des 22 et 23 mars. »
Pas de chance, les images de vidéosurveillance ont permis de lui attribuer tous les autres actes de vandalisme. S’en est alors suivi des explications pour le moins « étranges ».
D’après La Nouvelle République, l’homme, ayant d’abord parlé hallucination, a déclaré : « Je commençais juste à m’en remettre un peu. Ce sont des peurs intérieures… les voix sont revenues. » Des voix qui lui auraient dit : « Tu ne fais rien devant cette société qui part à vau-l’eau. » Ce à quoi l’homme aurait entrepris « d’agir » en vandalisant les véhicules d’autrui, poussé par ces voix mystérieuses.
Restée de marbre, la présidente a alors déclaré : « Enfin, quand on entend des voix, c’est bien d’aller consulter un spécialiste. »
Pour l’avocat d’une des victimes, les explications du retraité « nous plongent dans des abîmes de perplexité. Jusqu’à présent, il parlait plutôt d’hallucinations, pas de voix. Il veut combattre une société violente en commettant des actes violents ? »
D’après le docteur Alix, le psychiatre l’ayant examiné pour les besoins du procès, l’homme de 69 ans aurait un profil narcissique et « un état de colère quasi permanent contre la société de consommation, dans un contexte lié aux Gilets jaunes et à une société violente ».
Le procureur François Thévenot a ensuite déclaré : « Il y a l’explication métaphysique, politique, sociale, mais une explication n’a pas été donnée : celle de la bêtise ! Et l’imagination humaine est sans limite dans ce cadre-là. »
Au final, les explications de Michel n’auront pas empêché le tribunal de le considérer comme responsable. Il a été condamné à une amende de 300 € avec sursis et doit dédommager ses 29 victimes.
D’après La Nouvelle République, le montant des indemnisations à verser pour les préjudices matériels et moraux s’élève à plus de 12 500 €.
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