Cette mode consistant à découper les oreilles de son chat pour qu’il ressemble à Mickey, la célèbre souris de Disney, se répand tristement en Chine. Les défenseurs des animaux dénoncent ce phénomène.
Ainsi que le relaye Géo, c’est le quotidien chinois South China Morning Post qui, le 27 décembre dernier, a révélé cette pratique, après avoir vu la publicité d’une clinique vétérinaire située dans le district Beibei de Chongqing (sud-ouest de la Chine). Celle-ci faisait la promotion d’un « achat groupé » d’« oreilles de Mickey », et c’est ce qui a attiré l’attention du média chinois.
Un effet définitif garanti dans les 20 à 60 jours
La clinique vétérinaire en question proposait en effet un tarif de 300 yuans (soit environ 38 euros), pour l’opération chirurgicale des oreilles de chats (ou des chiens), dans le but qu’elles ressemblent à celles de la souris de renommée mondiale.
Concrètement, le vétérinaire doit procéder à l’ablation chirurgicale avant de façonner les oreilles de l’animal pour que celles-ci restent droites, cette phase étant appelée styling. Cette opération se pratique sous anesthésie et dure environ une demi-heure, l’effet définitif étant garanti dans les 20 à 60 jours, selon les explications de Liu Yundong, doyen du Loving Care International Pet Medical Centre à Pékin.
La Chine, pays de torture ?
En Chine, les défenseurs des animaux ont dénoncé une mode consistant à découper les oreilles des chats (mais aussi des chiens) pour les faire ressembler à Mickey, la souris de Disney.
C’est le média chinois South China Morning Post qui a révélé la pic.twitter.com/5M8mLK1otq— Au coeur des animaux (@AuCoeurAnimaux) December 30, 2023
« Douleur physique » et « tourment psychologique »
Sur les réseaux sociaux, il n’est pas rare de voir ces pauvres bêtes, ainsi affublées de leurs oreilles de Mickey. Ceux qui font de telles publications récoltent généralement de vives critiques de la part d’internautes indignés.
Les défenseurs des animaux dénoncent cette pratique. Si elle n’est pas monnaie courante dans les centres hospitaliers vétérinaires des grandes villes, elle le serait largement dans les chenils et les centres d’élevage, d’après Liu Yundong.
Liu Yundong pointe « la douleur physique et le tourment psychologique » que ces animaux endurent à la suite d’une telle opération. C’est ce que confirme également le vétérinaire Chen Yong, qui exerce à l’hôpital Lianhe Pet de Shenzhen. Interrogé par le média chinois, ce dernier a déclaré que « le fait d’endommager la structure naturelle des oreilles peut provoquer des problèmes psychogènes chez certains animaux de compagnie ». Il a donné l’exemple de certains animaux qui « peuvent se gratter de manière répétée en raison d’une douleur excessive ».
« Aucune restriction légale concernant cette opération en Chine »
En Chine il n’existe, à l’heure actuelle, « aucune restriction légale concernant cette opération », indique Liu Yundong. « Il s’agit d’une question morale. En tant que vétérinaires, nous adhérons au principe du bien-être des animaux et ne préconisons pas ces opérations. Les collègues que j’ai rencontrés y sont tacitement opposés », poursuit-il.
Par contre en France, selon un décret publié au Journal Officiel le 18 mai 2004, « les interventions chirurgicales destinées à modifier l’apparence d’un animal de compagnie ou à d’autres fins non curatives doivent être interdites », est-il expliqué, ce qui comprend la coupe de la queue, la coupe des oreilles, la section des cordes vocales, ou encore l’ablation des griffes et des dents.
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