Le gouvernement italien, formé du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite), a nommé lundi une nouvelle équipe dirigeante à la tête des chemins de fer italiens (Ferrovie dello Stato italiane), après avoir révoqué la précédente. Le patron des chemins de fer italiens, Renato Mazzoncini, avait annoncé jeudi sa démission après que le ministre des Transports, Danilo Toninelli, eut demandé la révocation de tout le conseil d’administration.
M. Mazzoncini, nommé en 2015 par le gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi, avait dénoncé la décision « du nouveau gouvernement d’appliquer le spoil system », principe anglo-saxon selon lequel un nouveau gouvernement substitue les équipes en place par des fidèles, malgré les bons résultats qu’il a obtenus en trois ans.
« Quoi qu’en disent ceux qui nous accusent de vouloir occuper les fauteuils, aux deux premiers rangs nous avons mis deux excellents managers, venus de l’intérieur de l’entreprise -Gianfranco Battisti comme directeur général et Gianluigi Vittorio Castelli comme président- qui à la différence de quelques-uns de leurs prédécesseurs connaissent très bien la structure et savent comment faire fonctionner des trains », a affirmé M. Toninelli sur Facebook.
Et dans le conseil d’administration figureront deux conseillers qui avaient démissionné, en se « montrant en désaccord avec le choix du précédent conseil de ne pas appliquer la clause d’éthique concernant l’ex-directeur général », a-t-il noté.
Le ministre, issu du M5S, avait demandé la révocation du CA en évoquant une question d‘ »éthique », celui-ci n’ayant pas lancé de procédure quand M. Mazzoncini a été renvoyé devant la justice pour fraude alors qu’il dirigeait la compagnie de bus Busitalia Sita.
DC avec AFP
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