Proférées dans un bus, les paroles du mis en cause avaient profondément choqué les passagers présents à ce moment-là.
Les faits remontent au 24 mai 2017. Ce jour-là, une jeune passagère entend un homme d’une vingtaine d’années en train de parler de l’État islamique. « Daech et mes frères se battent pour la bonne cause », affirme l’individu.
L’homme s’aperçoit que la passagère l’observe et finit par se diriger vers elle. « Je suis fiché S ; ça ne me gêne pas de tuer. Mon frère et mon cousin ont déjà tué », lui lance-t-il.
Trois autres jeunes filles âgées de 17 à 18 ans ont également repéré l’individu, manifestement sous l’emprise de l’alcool, ainsi qu’une collégienne de 12 ans qui craignait qu’il la suive au moment où elle descendrait du bus.
Identifié dès le lendemain à la suite d’un dépôt de plainte, le mis en cause sera place en garde à vue. Pendant son audition, il admettra avoir bu sept ou huit bières mais niera avoir proféré les propos qui lui étaient prêtés selon La Presse de la Manche.
Lors de ce trajet, il a fait peur à plusieurs jeunes filles… https://t.co/BUAvABHfdx
— La PressedelaManche (@LaPresseManche) March 12, 2020
Le tribunal reconnaît l’altération du discernement de l’accusé
Le 11 mars 2020, le suspect a comparu devant le tribunal correctionnel de Cherbourg. « Cinq personnes vous mettent en cause dans les mêmes termes. Comment expliquez-vous ces témoignages ? » l’interroge un magistrat.
« C’est un complot », répond le prévenu – qui se définit comme « un presque musulman », non pratiquant.
Compte tenu de son état psychique – il avait été placé un temps en détention provisoire avec une injonction de soins en mai 2017 –, l’avocat de l’accusé a plaidé l’abolition du discernement de son client le jour des faits qui lui étaient reprochés.
« À l’époque des faits, il sortait d’hospitalisation sous contrainte. Une scène criminelle avait eu lieu dans son appartement. Il avait été l’objet de plusieurs expertises. C’est un tiers qui a été mis en cause », a expliqué le juriste.
Le tribunal correctionnel a finalement reconnu une altération du discernement de l’accusé, aujourd’hui âgé de 26 ans, et l’a condamné à une peine de quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Il devra également se faire soigner, déterminer sa résidence et déclarer tout déplacement à l’étranger.
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