Une chercheuse chinoise fugitive qui s’était réfugiée au consulat chinois de San Francisco a été placée en détention fédérale par les autorités américaines, selon les archives internet de la prison.
Les autorités américaines recherchaient Tang Juan, une chercheuse de l’université de Californie à Davis (UC Davis), qui s’était réfugiée au consulat après avoir été interrogée par des agents du FBI le 20 juin dernier. Elle a été inculpée le 26 juin pour avoir prétendument menti dans sa demande de visa et dissimulé son statut de membre de l’armée chinoise.
Les dossiers de la prison montrent que les capitaines de gendarmerie américains ont arrêté Tang Juan jeudi et qu’elle a été détenue toute la nuit à la prison principale du comté de Sacramento. Les autorités américaines ne sont pas autorisées à entrer dans les missions diplomatiques étrangères sans permission. On ne sait pas si Tang s’est rendue volontairement aux agents fédéraux. Le ministère de la Justice et le FBI n’ont pas répondu immédiatement aux demandes de renseignements.
Tang Juan devrait comparaître devant le tribunal du district Est de Californie vendredi après-midi.
Elle fait partie des 4 chercheurs chinois récemment accusés d’avoir caché leurs liens avec l’armée chinoise, officiellement connue sous le nom d’Armée de libération du peuple (APL), a déclaré le ministère de la Justice.
Les procureurs fédéraux allèguent que Tang Juan est un officier des Forces aériennes de l’APL. Le FBI a trouvé des photos de Tang Juan en uniforme militaire accessibles au public et des références à son emploi en tant que chercheuse à l’Université médicale militaire de l’armée de l’air (FMMU), selon des documents du tribunal.
Au cours d’un interrogatoire mené par le FBI à sa résidence de Davis, en Californie, le 20 juin dernier, Tang a nié avoir servi dans l’armée chinoise. Elle a dit aux agents qu’elle avait porté l’uniforme militaire parce que c’était une condition pour fréquenter la FMMU, selon les documents du tribunal.
Les procureurs ont déclaré que le FBI a ensuite trouvé une autre photo de Tang Juan dans un autre uniforme militaire de l’APL.
Elle s’est rendue au consulat chinois de San Francisco, où elle est restée jusqu’au 23 juillet.
« Comme le montre l’affaire Tang Juan, le consulat chinois de San Francisco offre un refuge potentiel à un responsable de l’APL qui souhaite éviter des poursuites aux États-Unis », ont déclaré les procureurs dans un document judiciaire.
Si elle est reconnue coupable, Tang Juan risque jusqu’à 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende.
Ces révélations surviennent après que les États-Unis ont ordonné la fermeture du consulat chinois à Houston, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo l’accusant d’être une « plaque tournante de l’espionnage et du vol de propriété intellectuelle ». En représailles, le 24 juillet, le régime chinois a ordonné la fermeture du consulat américain de Chengdu, dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.