L’état d’urgence sera levé dimanche à minuit dans toutes les régions du Chili où il avait été instauré pour faire face à la contestation sociale, a fait savoir la présidence chilienne.
Le président Sebastian Pinera « a signé les décrets nécessaires pour qu’à partir de lundi 28 octobre à 00H00 soit levé l’état d’urgence dans toutes les régions et les communes où il avait été instauré », selon un message diffusé sur le compte Twitter de la présidence.
COMUNICADO DE PRENSA
Presidencia de la RepúblicaPresidente @sebastianpinera ha firmado los decretos requeridos para que, a partir de las 00:00 de este lunes 28 de octubre, se levante el Estado de Emergencia en todas las regiones y comunas en que se había establecido pic.twitter.com/vGMdLNQrio
— Prensa Presidencia de Chile (@presidencia_cl) 27 octobre 2019
Une levée rapide de l’état d’urgence avait été annoncée samedi par le chef de l’Etat chilien, en même temps qu’un vaste remaniement de son gouvernement pour répondre à une fronde sociale inédite depuis des décennies dans ce pays d’Amérique latine.
L’état d’urgence avait été décrété le 18 octobre dans la capitale Santiago et la région métropolitaine avant d’être étendu à plusieurs régions du pays face aux violences et saccages nés d’une révolte contre une hausse de plus de 3% du prix du ticket de métro dans la capitale.
Le couvre-feu suspendu à Santiago
Des milliers de militaires avaient été déployés dans les rues du pays, une première depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), alors que des dizaines de supermarchés, stations-service, véhicules, stations de métro étaient saccagés ou incendiés.
L’armée avait également décrété un couvre-feu dans la capitale, qui a été suspendu samedi.
Le bilan de ces troubles a été revu à la hausse samedi soir à 20 morts. Le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’« un cadavre calciné » avait été découvert dans un supermarché incendié quelques jours plus tôt.
Parmi les vingt morts recensés, une majorité ont péri dans des incendies lors de pillages. Cinq ont été tués par des tirs des forces de l’ordre, selon des chiffres officiels.
Vendredi, plus d’un million de personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Santiago et dans plusieurs grandes villes du pays pour protester contre les inégalités sociales engendrées par le modèle économique ultra-libéral instauré sous la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) et jamais remis en cause depuis le retour de la démocratie.
Des manifestations et rassemblements de moindre ampleur se sont poursuivis pendant le week-end dans la capitale et dans d’autres villes du pays.
Right now, tens of thousands of protesters are marching to Chile’s national congress in Valparaíso
— David Begnaud (@DavidBegnaud) 27 octobre 2019
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