Alors que la Chine, faisant face au relantissement économique et aux tensions dans la mer de Chine méridionale, a vu la plus faible croissance de son budget militaire depuis six ans, elle a néanmoins augmenté de 5,3 % ses dépenses sur la sécurité publique en arrivant au total de 166,8 milliards de yuans (environ 23 milliards d’euros).
Cela a été annoncé dans le rapport intitulé « Au sujet de l’exécution des budgets centraux et locaux 2015 et du projet des budgets centraux et locaux 2016 » et présenté à la révision de l’Assemblée nationale populaire, la législature fantoche qui tamponne les décisions du régime chinois. L’an dernier, les dépenses sur la sécurité intérieure s’élevaient à 154,1 milliards de yuans (environ 21,4 milliards d’euros), après une augmentation de 4,3% par rapport à l’année précédente.
L’argent est dépensé sur le vaste réseau chinois des organes administratifs, des installations et des agents de sécurité, y compris la police paramilitaire, la police en uniforme et la police secrète, les tribunaux, les prisons, etc.
En 2013, il a été largement rapporté que le régime chinois avait dépensé plus pour la sécurité publique (769 milliards de yuans / 107 milliards d’euros) que pour l’Armée populaire de libération (740 milliards de yuans / 103 milliards d’euros). Depuis lors, selon Radio Free Asia (RFA), les budgets régionaux de la sécurité publique sont devenus secrets et déduits de l’ensemble des dépenses.
« Le régime chinois est en train de commettre des crimes grâce à l’argent des contribuables. Que peuvent-ils accomplir ? », a commenté Shen Yanqiu, un pétitionnaire de Shanghai dans une interview donnée à Radio Free Asia (RFA). « Ce qui est unique en Chine, c’est son système de pétitions qu’on ne trouve pas ailleurs dans le monde. Mais quand les gens présentent une pétition, ils sont arrêtés et persécutés. »
Présenter une pétition consiste à voyager à Pékin ou à une capitale provinciale pour essayer d’obtenir réparation ou justice dans des cas d’injustice dont ont été victimes les gens dans les endroits de leur résidence.
Les autorités de Pékin ont établi un système de soi-disant prisons noires où ils enferment les pétitionnaires qui viennent dans la capitale pour soumettre leurs doléances. Ces personnes sont souvent sujettes aux tortures ou autres mauvais traitements pendant leur incarcération et ils font souvent face à d’autres formes de persécution une fois renvoyés dans leurs foyers.
Ni Yulan, un militant bien connu pour les droits des personnes qui perdent leur domicile, a déclaré que l’augmentation des dépenses sur la sécurité publique va de pair avec l’augmentation de la répression.
« Je crois qu’il y a davantage de pétitionnaires, davantage de personnes dont les habitations ont été démolies de force ou des terrains ont été confisqués », a précisé Ni Yulan. « Ainsi, les autorités chinoises ont besoin d’embaucher davantage de gens pour maintenir la ‘stabilité’. »
Version anglaise : China Continues Vast Spending on Domestic Security
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