La persécution du Falun Gong par le régime chinois se poursuit depuis 21 ans. Depuis juillet 1999, les pratiquants de cette discipline spirituelle sont harcelés, jetés en prison, dans des camps de travail et des centres de lavage de cerveau où la torture psychologique est utilisée pour les contraindre à abandonner leur foi.
Le 10 juin 1999, le régime a créé une force de police secrète extrajudiciaire appelée le « Bureau 610 », chargée d’opérationnaliser la répression du Falun Gong dans tout le pays. Les branches du Bureau ont été étendues à tous les niveaux du gouvernement, soit provincial, municipal et de district.
Récemment, Epoch Times a obtenu des documents internes sur la restructuration du Bureau 610 dans la ville de Dalian, située dans la province du Liaoning au nord-est du pays.
Les documents révèlent que depuis la fin de 2017, la persécution du Falun Gong s’est intensifiée à Dalian. Récemment, un haut responsable du Parti communiste chinois (PCC) a déclaré que le Bureau 610 avait été dissous. Toutefois, les documents montrent le contraire.
La restructuration du Bureau 610 de Dalian
Epoch Times a obtenu un document publié par le Comité d’organisation du Département du travail du Front uni du Parti communiste chinois à Dalian le 27 décembre 2017. Selon le document, le Comité a demandé à ce que le Bureau 610 de Dalian soit restructuré afin de renforcer la persécution du Falun Gong.
Le document demandait à la ville de « renforcer le travail des services secrets » sur les religions hérétiques, c’est-à-dire de procéder à la « transformation » des pratiquants de Falun Gong et de leur mettre beaucoup de pression. La « transformation » fait référence aux efforts de coercition visant à ce que les pratiquants abandonnent leur foi.
Il propose également différentes manières de viser les pratiquants de Falun Gong à l’étranger, tel qu’inciter leurs proches vivant à l’étranger à faire pression pour qu’ils abandonnent la pratique.
Auparavant, le régime chinois publicisait ses efforts de persécution à travers ses organes de propagande d’État. Toutefois, à mesure que les pratiquants de Falun Gong hors de Chine ont sensibilisé la population mondiale aux faits de la persécution de la Chine, depuis 2004, le régime garde ses tactiques secrètes.
Le document révèle que le Parti déploiera une campagne de propagande plus agressive, à la différence de la politique précédente qui consistait à « faire seulement, mais ne rien dire ».
La propagande « anti-religion hérétique » devrait être intensifiée sur les plateformes médiatiques, selon le document.
Epoch Times a également obtenu un autre document, daté du 18 mai 2018. Il s’agit d’un document interne de la Commission des affaires politiques et juridiques (Political and Legal Affairs Committee – PLAC) du Comité municipal du Parti à Dalian au sujet de l’évaluation du travail des services de sécurité. Le PLAC est une agence du Parti qui supervise l’appareil de sécurité national, incluant les services policiers, juridiques et carcéraux.
Selon l’une des évaluations, la persécution directe du Falun Gong a compté pour 18 points de la note totale du département, qui était de 92, soit environ 20 %.
Commentaires d’un haut fonctionnaire à propos du Bureau 610 révélés
Dans un rapport publié le 31 mai par Minghui.org, un site web américain qui publie des informations de première main sur la persécution du Falun Gong en Chine, Zhao Leji, l’un des hauts responsables du Parti, membre du comité permanent du Politburo, a récemment commenté sur le Bureau 610 lors d’une réunion de travail, selon une source interne.
Le 21 mars 2018, le PCC a annoncé que le Bureau 610 et ses fonctions seraient subsumés sous le PLAC et le ministère de la Sécurité publique. Le Bureau 610 semble avoir été rebaptisé, mais aucune référence à ses noms officiels ou informels n’est apparue après 2019.
Selon la source, Zhao a déclaré aux participants à la rencontre : « Le Bureau 610 est dissous, fusionné, et n’existe plus de manière indépendante. C’est pour les forces occidentales anti-Chine, car elles sont toujours en train d’argumenter au sujet des droits de l’homme et de la liberté. Comment pouvez-vous croire qu'[il est vraiment dissous] ? »
Il a continué : « Regardez, le Falun Gong existe toujours, le problème est toujours là. Cela doit être fait rapidement et bien fait. »
La séance plénière de 2020 fait rapport sur la persécution du Falun Gong
Le plus haut bureau de procureur de Chine a fait état de la persécution du Falun Gong lors d’une séance plénière tenue le 25 mai, dans le cadre d’une réunion politique annuelle où l’élite du Parti se réunit généralement pour discuter des futurs changements de direction et de politique. Il s’agissait de la première fois en cinq ans que le PCC publicisait sa persécution du Falun Gong lors de cette réunion.
Le nouveau président de la China Law Society déploie la persécution du Falun Gong
Le matin du 20 mars 2019, Wang Chen, membre du puissant Politburo et vice-président du Comité permanent qui supervise la législature du Parti, a été élu président de la China Law Society. Il s’agit de l’ordre professionnel d’avocat en Chine.
De nombreux documents internes obtenus par Epoch Times montrent qu’après son entrée en fonction, Wang a organisé de manière intensive diverses formations spéciales visant à déployer la persécution du Falun Gong.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.