La gérante d’un institut de beauté de Seine-Saint-Denis n’a pas hésité à faire de fausses déclarations pour percevoir plusieurs dizaines de milliers d’euros d’aides au titre du dispositif du chômage partiel.
Le mercredi 8 septembre, Ami K., 38 ans, a été appréhendée à son domicile par les agents de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), rapporte la rédaction de LCI.
Gérante d’un institut de beauté de Seine-Saint-Denis, Ami K. est soupçonnée d’avoir indûment profité du dispositif du chômage partiel mis en place par l’État pendant la crise sanitaire liée au virus de Wuhan et d’avoir perçu 210 000 euros de façon frauduleuse.
« Son récit était passé comme une lettre à la Poste », confie une source judiciaire citée par LCI.
Alors que son salon de beauté ne comptait aucun salarié, la jeune femme n’a pas hésité à déclarer qu’elle allait devoir mettre 50 employés au chômage partiel. Pour bénéficier du dispositif, elle n’a eu qu’à se rendre sur le site Internet dédié à cet effet et à entrer les informations qui lui étaient demandées sans fournir aucun justificatif.
« Une simple déclaration sur Internet suffisait alors, il n’y avait aucun contrôle », a expliqué un magistrat à nos confrères de LCI.
Escroqueries au chômage partiel : avec les aides, elle se fait refaire la poitrine et s’offre un train de vie de luxe https://t.co/AFOtpEXL9n pic.twitter.com/upfHHBs0Dp
— LCI (@LCI) October 12, 2020
Une opération de chirurgie esthétique, un nouveau véhicule et des articles de luxe
D’après la chaîne d’information, Ami K. aurait utilisé une partie des fonds pour une opération de chirurgie esthétique. La trentenaire se serait ainsi fait refaire la poitrine et les fesses pour 12 000 euros.
Elle a également déboursé 35 000 euros pour se payer un nouveau véhicule et s’est offert des vêtements de luxe avant de faire un chèque de 25 000 euros destiné à couvrir les frais de scolarité de ses quatre enfants. Ces derniers ont également reçu 90 000 euros sur leurs comptes en banque.
Si la police a été en mesure de recouvrer 86 500 euros et a saisi la voiture ainsi que les vêtements de luxe acquis par la mère de famille, 123 500 euros font toujours défaut.
Au terme de sa garde à vue, Ami K. a finalement été remise en liberté. Elle devra se présenter devant le tribunal judiciaire de Paris le 22 octobre.
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