En l’absence de « négociations » avec le gouvernement sur une augmentation du budget et des salaires à l’hôpital, une cinquantaine de médecins et chefs de service du CHU de Rennes ont démissionné lundi de leurs fonctions administratives pour défendre le service public hospitalier.
Selon le Dr Hervé Léna, démissionnaire rennais, les médecins protestent notamment contre « la tarification à l’activité qui est un goulet d’étranglement absolument phénoménal, la diminution du financement global de la santé et des missions qui n’arrêtent pas d’augmenter sans qu’il n’y ait des ressources en regard ».
Ce pneumologue a regretté que « l’effort financier » promis par le ministère de la Santé en fin d’année concerne principalement « des soignants en Ile-de-France ou en gériatrie alors que les difficultés touchent l’ensemble du monde hospitalier ».
Selon lui, ce sont 51 médecins, dont six chefs de service, qui ont démissionné lundi matin sur le site du CHU de Rennes, « ce qui fait entre 5 et 10% de l’ensemble des responsables des unités fonctionnelles et des chefs de service ».
Concrètement, les démissionnaires, désormais au nombre de « 1 300 » environ, ne participeront « plus aux réunions qui ne sont pas directement liées aux soins des patients ou à la recherche et l’enseignement », a-t-il détaillé.
Buzyn arrive trop facilement à passer à travers la contestation qui secoue l’hôpital depuis longtemps. 11 mois de grèves des urgences, 1000 démissions de médecins. Comme si de rien n’était !
Un petit #Buzyndemission pour se réchauffer le cœur? pic.twitter.com/aomWtrznIr
— Johann Margulies (@JohannMargulies) January 15, 2020
Nouvelle journée de mobilisation le 14 février
Après dix mois de crise à l’hôpital, syndicats et collectifs de soignants appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 14 février pour réclamer au gouvernement l’« ouverture de véritables négociations » sur le budget et les salaires du secteur.
Plus de 1000 médecins mettent leurs démissions sur la table.
Surdité et mépris de Buzyn qui ne réfléchit qu’en terme de rentabilité poussant à la déshumanisation de la profession.
Nous devons faire reculer ce Gvt qui détruit notre République sociale ! https://t.co/6wuq6FigcG— Mathilde Panot (@MathildePanot) January 14, 2020
Le 14 novembre, plusieurs milliers d’hospitaliers avaient défilé partout en France, lors d’une grève suivie par plus d’un médecin hospitalier sur quatre et plus d’un personnel paramédical sur dix.
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