Clément, 18 ans, décède d’une leucémie la veille du bac : un diplôme à titre posthume lui est attribué

Par Emmanuelle Bourdy
17 mars 2025 14:13 Mis à jour: 17 mars 2025 14:13

Clément Poinsignon avait tout pour réussir. Oui mais voilà, le destin en a décidé autrement. Après s’être battu contre un cancer, il est décédé la veille de passer son baccalauréat. Sa famille, qui réside à Mainvillers (Moselle), a demandé un « diplôme » à titre posthume.

La famille de Clément Poinsignon est reconnaissante, notamment envers Brigitte Macron et Nicole Belloubet. L’ancienne ministre de l’Éducation nationale a répondu favorablement à sa demande, attribuant au défunt une « attestation de suivi des enseignements de la classe de terminale en lycée général ».

« Tout avait été prévu »

Clément est décédé le 19 mars 2023. Après avoir vu apparaître des ganglions dans son cou début septembre 2022, le jeune homme a fait des examens et le verdict d’une leucémie est tombé peu de temps après, comme le relate Le Républicain lorrain. Par la suite, l’adolescent a passé six mois à lutter contre cette maladie, tout en recevant un traitement lourd et intensif.

« Jusqu’au bout, il a cru s’en sortir », a expliqué sa maman à nos confrères. Mais après sa troisième et dernière chimiothérapie, alors même que « Clément réagissait bien aux traitements » et que « tous les indicateurs étaient au vert », le traitement a eu raison de lui, attaquant son pancréas.

Pourtant à ce moment-là, « tout avait été prévu ». « Une salle devait lui être dédiée à l’hôpital. Les sujets, cachetés, étaient gardés dans un coffre-fort », a encore précisé sa maman.

« Il avait la rage de réussir et voulait soigner les personnes malades »

Durant ses six mois de combat, le jeune homme a montré un courage exemplaire et s’est toujours projeté dans l’« après » maladie. Le Sapad (service d’assistance pédagogique à domicile) avait mis en place un système permettant au lycéen de suivre les cours à distance et en temps réel, via un robot que ses camarades de classe baladaient dans les différentes salles de cours du lycée Poncelet à Saint-Avold. « Il pouvait voir tout ce qui se passait via ce robot et un ordinateur portable qu’il gardait avec lui. Cela lui permettait de parler directement avec les enseignants et ses camarades de classe. »

Le jeune Mainvillois s’était non seulement donné les moyens de réussir, mais avait en parallèle passé son permis de conduire, preuve qu’il se projetait dans l’avenir. « Il ne supportait pas l’idée de voir ses copains poursuivre leurs études après le bac, mais pas lui. » Il avait même prévu de prendre son indépendance, une fois le précieux baccalauréat décroché.

Auprès du Parisien, les parents de Clément ont souligné que leur fils « était sportif » et « aimait la vie ». « Il avait la rage de réussir et voulait soigner les personnes malades », ont-ils assuré. Clément avait en effet l’ambition de devenir médecin. Il se plaisait d’ailleurs à répéter à qui voulait l’entendre cette citation de Rabelais : « Science sans conscience n’est que la ruine de l’âme. »

Une attestation qui « met à l’honneur l’investissement de Clément »

Après son décès, ses parents ont exprimé auprès du recteur de l’académie de Nancy-Metz leur souhait de voir le diplôme du baccalauréat décerné à Clément, à titre posthume. « On a été débouté de notre demande. Du coup, c’est vers Brigitte Macron que nous nous sommes tournés », ont-ils expliqué au Républicain lorrain, précisant avoir joint à leur courrier de nombreux témoignages d’enseignants.

L’épouse du président leur a adressé un « joli courrier », expliquant qu’elle allait faire part de leur demande à Nicole Belloubet, alors ministre de l’Éducation nationale. C’est alors que cette dernière leur a fait parvenir « une attestation de suivi des enseignements de la classe de terminale au lycée général ». Tout ce qu’il fallait pour rendre heureux et satisfaits les proches du défunt, cette attestation mettant « à l’honneur » l’investissement de Clément, c’est-à-dire tout ce qui était « important pour lui ».

« On savait bien que l’Éducation nationale ne pouvait pas lui attribuer le baccalauréat », a signifié dans les colonnes du Parisien la maman de Clément. « Cette attestation et tous les mots chaleureux que nous avons reçus de Brigitte Macron comme de Nicole Belloubet nous ont fait beaucoup de bien à tous », a-t-elle encore assuré. Le trophée trône fièrement sur le buffet du salon, dans la maison familiale.

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