Suite à une grosse frayeur lors en faisant du surf à l’adolescence, un jeune Australien a une révélation mystique. Désormais, il met sa foi et son talent artistique au service de sa profession : la photographie.
À travers ses images puissantes et époustouflantes de vagues déferlantes, il partage avec le monde sa révérence pour le divin, l’océan et la nature.
Photographe autodidacte de la côte sud de la Nouvelle‑Galles du Sud, en Australie, Phil Thurston, 35 ans, se confie à Epoch Times : « Devenir photographe a été une façon extraordinaire d’harmoniser ma vision de la vie et la spiritualité. »
Phil Thurston a grandi dans une petite ville côtière tout près de l’océan, tout comme ses deux frères aînés. Le trois passaient globalement tout leur temps sur la plage. Les vagues faisaient partie de leur quotidien. Il a appris à surfer et à avoir confiance dans l’océan dès son enfance. Nul besoin de se méfier.
Dans la jeune vingtaine, toujours fasciné et attiré par le surf, Phil se tourne vers la photographie en capturant ses vagues adorées. Il se prend de passion pour les vagues géantes.
Après avoir voyagé en Australie et à Hawaï en tant que surfeur, il a compris qu’il voulait transmettre l’énergie époustouflante des vagues.
À l’âge de 17 ans, lors d’un voyage à Hawaï, Phil a vécu un moment marquant sur sa planche.
« Un jour, il y avait une grosse houle. J’ai rapidement pris conscience de mon extrême fragilité [due à la] mortalité. J’ai vécu une expérience déterminante avec Dieu qui a littéralement changé tous les aspects de ma vie et de mon orientation. Dieu est soudainement passé d’un personnage quelque peu fictif dans ma vie à l’unique raison pour laquelle je suis encore en vie aujourd’hui. »
« Depuis ce jour, j’ai tendance à opérer dès que j’ai une révélation, en sachant que ce que je photographie et retravaille a été créé avec avec une intention [divine] et élaboré avec grand art à ce moment. La foi dans mon art, ce n’est pas vraiment intentionnel. C’est simplement ce que je ressens dans mon cœur, et c’est la raison pour laquelle je suis ici. »
Phil, qui voyage désormais entre l’Australie et les États‑Unis, vit actuellement en Californie du Sud avec sa femme. Les jours où les vagues sont parfaites, il se dirige vers l’océan armé de son appareil photo Canon 5D MKIV dans un boîtier étanche AquaTech, et nage jusqu’à ce qu’il trouve l’endroit idéal d’où capturer les vagues lorsqu’elles déferlent.
« Mon expérience du surf m’a apporté la confiance et la connaissance de l’océan nécessaires pour m’approcher des vagues », explique‑t‑il.
Amoureux de la photographie, il dit :« Apprendre les aspects techniques du fonctionnement de l’appareil photo m’est venu naturellement, et comme être dans l’océan était devenu une seconde nature, j’ai pu me concentrer pleinement sur les réglages de l’appareil photo et me mettre en position pour la prise de vue. »
Il raconte qu’il invente ses propres techniques et les définit par des sobriquets. Relatant plus en détails sa touche personnelle, Phil explique qu’il ralentit la vitesse d’obturation pour capturer intentionnellement le mouvement de l’eau avec la lumière.
« Personnellement, j’appelle ce style ‘flomocéan’ », dit‑il en souriant.
Sur la terre ferme, Phil utilise un trépied et des objectifs allant d’un 8 mm Fisheye à un téléobjectif de 600 mm de compression pour capturer chaque vague de manière unique.
Avec sa sensibilité de la lumière naturelle et de la couleur, il traite les photos par ordinateur. Elles illustrent alors l’émotion qu’il a ressentie initialement lorsqu’il a vu le moment précis se produire dans l’eau. Il déforme également délicatement la perspective pour que le rendu soit plus impressionnant.
En amont de sa création Phil prépare, tourne, monte et analyse le terrain, fait de nombreux essais avant de trouver « l’art dans le chaos de l’océan ».
« Les gens y voient le chaos »,dit-t-il, « mais si vous regardez de plus près, peut‑être à travers un objectif différent, vous réalisez qu’il s’agit en fait d’une conception orchestrée et parfaitement pensée. »
L’océan en perpétuelle évolution est ce que Phil photographie principalement. Préférent des lieux éloignés et prenant en considération les conditions saisonnières, il obtient des photos frappantes qui transmettent des moments rares.
La réaction des gens est d’une importance capitale pour le photographe.
« Ce qui est rare a de la valeur, si bien que beaucoup de mes créations sont presque comme des capsules temporelles, des moments uniques que je chéris encore plus… C’est ce qu’il y a de mieux, quand on peut sortir un trésor de l’océan comme ça et que les gens s’en réjouissent ! »
L’une de ses compositions préférées est une image intitulée Accueil/Vague à la montagne (Wave to the Mountains). En anglais, c’est un jeu de mots.
Prenant l’avion à la dernière minute pour traquer cette houle particulière, il savait que c’était une affaire risquée. C’est sous une pluie battante ne voulant pas s’arrêter qu’il a atterri et a tenu bon.
« Je me suis assis sur la plage sous une pluie battante et dans le vent pendant deux jours d’affilée, en réfléchissant à ma décision », raconte-t-il. « J’ai aussi eu un petit accident avec ma voiture de location, qui était assez chère, et c’est probablement la photo la plus chère que j’aie prise depuis longtemps. Parfois, une photo peut raconter mille choses sur un endroit, mais en coulisses, ce n’est absolument pas la même histoire ! »
Phil gère son entreprise, Thurston Photo, depuis dix ans. Il organise des expositions, des spectacles et vend des tirages sur son site Web et Instagram. En outre, il a auto‑publié un beau livre d’art grand format et anime des ateliers éducatifs sur la photographie océanique avec, au premier plan, la magie du travail sur la lumière naturelle.
Phil espère également avoir un jour sa propre galerie.
Cependant, bien qu’il vive son rêve, Phil soutient que les sources secondaires de revenus sont « assez fondamentales » pour la longévité d’un artiste, et il a toujours eu d’autres emplois. Mais son cœur, et sa foi, sont inextricablement liés à l’océan.
Au cœur de sa vie, dans les moments difficiles, il s’en remet à la foi, qui reste son plus grand soutien.
« J’ai toujours cette rencontre avec Dieu sur laquelle je peux m’appuyer, sachant de tout mon cœur et de toute mon âme qu’il m’aime et se soucie de moi en tant qu’individu et en tant que fils, même parmi les milliards d’autres âmes dans le monde », s’est confié Phil pour Epoch Times.
Pour ceux qui s’intéressent à l’art comme moyen de communication, Phil Thurston dit qu’il est très difficile au départ de transmettre sa passion. Il conseille donc : « Si, dans votre cœur, vous êtes sincèrement passionné par quelque chose, continuez à le faire, peu importe qui vous regarde, car j’estime que le cœur discerne ce qui est à venir bien mieux que la raison. »
Voici d’autres images impressionnantes de l’océan :
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