La vice-présidente PS de l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a jugé mercredi « désastreuse » la « méthode diplomatique » d’Emmanuel Macron au Proche-Orient, après l’idée avancée par le président d’une « coalition » internationale contre le Hamas.
« Quand on fait une proposition d’une coalition internationale, la première des choses, c’est d’abord en discuter avec ses partenaires. Il ne l’a pas fait », a affirmé Mme Rabault, vice-présidente chargée des relations internationales à l’Assemblée.
Une proposition de coalition sans concertation
« En termes de méthode diplomatique, je trouve ça désastreux. Sur la forme, on ne peut pas faire des propositions sur une coalition internationale et ne pas en parler à ses partenaires, ce n’est pas de la bonne diplomatie », a martelé la députée socialiste, devant l’association des journalistes parlementaires (AJP). « Et sur le fond, je ne suis pas sûre » qu’une telle coalition « soit la meilleure méthode », a-t-elle ajouté.
« Sur la volonté » d’Emmanuel Macron « d’avoir un voyage équilibré » en Israël et dans les pays arabes, « je souscris à cette idée-là, avec une condamnation extrêmement forte du Hamas qui est un mouvement terroriste et une exigence en parallèle de protection des populations civiles palestiniennes », a déclaré Valérie Rabault.
Mardi en Israël, Emmanuel Macron a formulé la proposition de « bâtir une coalition régionale et internationale » pour « lutter » contre le Hamas. Selon son entourage, il s’agirait de créer une nouvelle coalition, ou d’étendre au combat contre le Hamas celle qui existe depuis 2014 pour lutter contre le groupe de l’organisation terroriste État islamique en Syrie et en Irak, à laquelle participent Paris mais aussi des pays arabes.
Cela dépendra « de ce qu’Israël demandera », plaide-t-on côté français, tout en estimant qu’une offensive terrestre à Gaza, envisagée par l’armée israélienne, « serait très difficile à mener dans le respect » du « droit international ».
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