L’homme de la maison de ventes aux enchères est arrivé sur place avec une tronçonneuse.
Dans une propriété envahie par la végétation au Royaume-Uni, sept voitures de collection étaient entassées et empilées si étroitement dans une grange abandonnée – à structure d’acier – que ni lui ni ses collègues d’Anglia Car Auctions ne pouvaient s’en approcher. « En raison de la façon dont elles étaient rangées, nous ne pouvions pas toutes les voir », a expliqué au journal Epoch Times, Guy Snelling, responsable du département des voitures de collection. « Mais j’ai tout de suite vu que nous avions quelque chose de significatif. C’était une collection. Et parmi ces voitures, littéralement garées dans les combles, se trouvait une voiture de sport qui se distinguait de toutes les autres. »
M. Snelling et son équipe ont passé plusieurs heures à abattre un arbre et à débroussailler le terrain délabré et envahi par la végétation – situé dans un « endroit secret » quelque part « dans le sud de l’Angleterre » – avant d’en extraire les biens précieux d’un collectionneur de voitures, à l’aide d’un chariot élévateur à flèche.
Il s’agissait de joyaux cachés dans la nature : deux Jaguar déglinguées E-Types de 1969 et une Jaguar E-Types de 1970 du même modèle. Une Land Rover Series I, 2 mètres de 1951, très abîmée. Et le plus impressionnant, trois voitures de sport AC ACE. « Trouver une voiture AC serait fantastique », a confié M. Snelling. « Trouver trois voitures AC est remarquable. Parmi ces trois voitures, la dernière à avoir été extraite était le joyau de la grange : il s’agissait d’une AC Bristol de 1957.
Les voitures ressemblaient à leur environnement. Pourtant, elles regorgent de potentiel. Selon M. Snelling, elles ont été conservées pendant une quarantaine d’années. Elles étaient couvertes de poussière et tombaient en ruine, avec des sièges enfoncés, des phares cassés et des pneus crevés. Pourtant, nombre d’entre elles ont conservé leur numéro d’origine et peuvent être restaurées. Exposées aux éléments et non entretenues pendant des décennies, elles « ont besoin d’une restauration complète », a dit M. Snelling, ajoutant qu’elles sont restées à l’écart de la circulation et sont, d’une certaine manière, « fraîches ». « Il ne fait aucun doute qu’elles rapporteront plus de 290.000 euros. »
De toutes les voitures, l’AC Bristol est particulièrement spéciale et possède une histoire fascinante. Bien que sa carrosserie avant ait été remplacée par de la fibre de verre il y a des années, sous le capot se trouve toujours un moteur Bristol de 2 litres, très convoité dans les cercles de course. En effet, la voiture a connu le circuit de course.
De la voiture de course au désordre de la grange
M. Snelling a révélé l’histoire de la voiture. Le célèbre concessionnaire automobile K. N. Rudd l’avait vendue non pas une mais deux fois, la deuxième fois en 1961, au pilote de course Betty Haig. « Betty Haig a apporté cette voiture sur le continent, en Europe », a déclaré le commissaire-priseur. « Je crois qu’elle a participé aux courses de Hill Climbs, tout en testant des pneus pour Pirelli. »
Après avoir appartenu à Mme Haig, la voiture a changé plusieurs fois de propriétaires – elle s’est retrouvée en Suisse, a participé à des expositions de voitures et a peut-être pris part à d’autres courses – avant de retourner au Royaume-Uni. En 1974, elle a trouvé son propriétaire actuel, un ancien pilote commercial de haut vol nommé David Brown, qui était également ingénieur et grand amateur de voitures.
« C’est un homme d’un certain âge, mais c’était un pilote », a raconté M. Snelling, ajoutant qu’il avait possédé un Cessna 172 et qu’il avait été instructeur de vol à Biggin Hill, dans la banlieue de Londres. « Tous ceux à qui nous avons parlé le connaissaient comme étant la vie et l’âme de la fête. »
M. Snelling a ajouté : « David était un passionné d’aviation et de voitures. Il ne s’est jamais marié, mais il était populaire auprès des femmes. »
M. Brown avait apparemment rangé ses voitures dans une grange en pensant qu’il finirait par s’en occuper, a dit le commissaire-priseur. Mais au fur et à mesure qu’une année se transformait en 10 ans, et 20 ans en 40 ans, les voitures sont devenues des objets de plus en plus encombrants et sont tombées dans l’oubli. « Il est temps de passer à la personne suivante pour en profiter, pour leur donner les soins et l’attention dont elles ont besoin », a dit M. Snelling.
Des visites de la collection David Brown seront proposées les 17 et 18 août à Anglia Car Auctions à King’s Lynn, et les 19 et 20 août, les voitures anciennes, y compris la ’57 AC Bristol de M. Brown, seront vendues aux enchères au plus offrant.
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