La guerre froide entre l’État-parti chinois et l’Occident, avant tout les États-Unis comme première puissance occidentale, a de nombreuses dimensions. À sa base, c’est une guerre idéologique qui se fond sur l’idéologie communiste du régime de Pékin.
Selon sa propre nature et sa logique, le communisme est agressif, car il doit détruire toutes les idéologies et les politiques alternatives. Il est violent dans sa suppression des libertés humaines parce qu’il sait qu’il est un système politique illégitime – un système qui n’a pas été élu et établi par le peuple. Et il sait qu’il ne peut se maintenir au pouvoir que par la coercition de son propre peuple.
Le Parti communiste chinois (PCC) ne peut accepter d’autres idéologies et doit les affronter et les vaincre. En même temps, comme tous les régimes communistes illégitimes, il doit être agressif. Ces régimes doivent toujours avoir des ennemis internes et externes pour motiver et laver le cerveau à ceux qui les soutiennent, pour justifier leur emprise totalitaire sur le pouvoir.
Du point de vue du régime chinois, ce que l’on appelle aujourd’hui la nouvelle guerre froide avec la Chine n’est en fait que la continuation de la guerre contre l’Occident menée par les communistes depuis l’arrivée au pouvoir en Russie des bolcheviks en 1917.
Les dirigeants et les citoyens des pays occidentaux doivent comprendre l’idéologie du PCC dans le contexte de ce combat idéologique de longue haleine. Le régime chinois est en lutte à la fois directe et discrète avec l’Occident et ses alliés afin de parvenir à sa conception de la victoire – la réalisation de ses objectifs idéologiques communistes de domination mondiale.
Selon sa logique, l’État-parti doit combattre les États-Unis parce qu’ils constituent le principal obstacle à ses objectifs stratégiques. Le modèle occidental de libéralisme politique, de capitalisme du libre marché, d’une société et d’un avenir définis par la liberté reste la menace la plus importante pour le règne perpétuel et l’existence même de ce régime à parti unique.
Les objectifs de Pékin ont été mis en avant de manière audacieuse et évidente par le chef du PCC Xi Jinping, le nouveau timonier d’une Chine qui s’affirme. Son discours lors du 20e congrès du Parti en octobre 2022 a été d’une importance capitale et a fourni des informations clés sur sa vision du monde et sa direction du Parti. D’un point de vue historique, ce congrès sera probablement perçu comme un événement ayant des implications durables pour le PCC, la Chine et le risque de guerre dans la politique internationale.
Tout d’abord, dans son discours, Xi Jinping a proclamé que le PCC avait atteint son premier objectif centenaire, à savoir l’édification d’une société modérément prospère en Chine, et que le Parti était maintenant passé au deuxième objectif centenaire : faire de la Chine un pays socialiste moderne à tous égards et avancer vers la « grande renaissance de la nation chinoise ». Les Occidentaux devraient interpréter cela comme une indication que la Chine se perçoit désormais, premièrement, comme capable d’atteindre ses objectifs de remplacer l’ordre international libéral en supplantant l’Amérique et le reste de l’Occident et, deuxièmement, qu’elle trouve que ses démarches seront légitimes. Un État socialiste moderne est en train d’établir les règles.
Deuxièmement, Xi Jinping a tenu à ce que l’idéologie du PCC reste résolument ancrée dans le marxisme. Il croit fermement en l’idéologie marxiste-léniniste selon laquelle le socialisme est l’étape initiale du communisme. Il cherche à renforcer la pureté idéologique du Parti tout en renforçant son contrôle sur la Chine et son influence dans le monde.
Troisièmement, la belligérance était à l’ordre du jour dans le discours de Xi Jinping. Tout comme par la suite, par exemple dans une série de ses déclarations faites en mars 2023. Son discours agressif était dirigé pas seulement contre les États-Unis, dont il dénonçait l’hégémonisme, mais aussi, implicitement, contre leurs alliés, tels que l’Europe ou le Japon, et leurs partenaires, comme l’Inde. Plus explicitement, ses propos agressifs visaient Taïwan démocratique et son premier soutien, les États-Unis.
Le monde doit comprendre que Xi Jinping croit fermement au marxisme-léninisme et tirer les conclusions de ce fait. L’image que le chef du PCC donne de la Chine – à savoir que la Chine est désormais en mesure de diriger le monde, son idéologie – à savoir qu’il croit sincèrement au communisme, ainsi que ce qui en découle – sa belligérance exprimée à l’encontre des États-Unis, de leurs alliés et de Taïwan ; tout cela signifie que Xi Jinping et son parti chercheront à provoquer d’une manière toujours plus forcée les changements qu’ils souhaitent.
Comme le tyran soviétique Joseph Staline au début de la guerre froide, Xi Jinping a présenté au monde sa vision du PCC, de la Chine et de la politique internationale. Il a expliqué pourquoi son État-parti est en guerre contre l’Amérique, ses alliés et ses partenaires. Aujourd’hui, ces pays doivent reconnaître la gravité de la menace et réagir plus fermement et plus rapidement qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent.
Ils doivent combattre pour maintenir leurs principes idéologiques de libéralisme politique définis par les droits individuels à la liberté, à la propriété privée, aux devoirs et obligations de la citoyenneté – les droits qui sont le fondement des institutions politiques occidentales. Le pouvoir du gouvernement est contrôlé et limité par nos Constitutions, par le biais de la séparation des pouvoirs dans nos systèmes politiques, par de vraies élections populaires périodiques et par l’application de l’État de droit.
Le combat contre le régime chinois définira le 21e siècle et obligera les pays démocratiques à utiliser tous les outils à leur disposition. La victoire dans ce combat dépendra de l’application de nombreuses mesures, dont la plus importante est de motiver les citoyens de nos pays pour qu’ils comprennent et soutiennent ce combat, pour qu’ils comprennent l’idéologie du PCC ainsi que les principes qui forment la base de notre liberté.
Si ce régime est agressif et impitoyable, c’est en grande partie parce qu’il sait qu’il est illégitime. Bien qu’il ne doive jamais être sous-estimé – en effet, ce même combat a déjà marqué le 20e siècle – il est vulnérable parce que son idéologie, en théorie et dans son application, est inhumaine et déshumanisante.
Le communisme a infligé un énorme prix sanglant à de grands peuples et civilisations, de la Chine au Cambodge, de l’Angola à l’Allemagne de l’Est, de la Russie à la Corée du Nord. Il est grand temps pour les Occidentaux de comprendre la menace que représente le communisme et de vaincre à nouveau cette idéologie au 21e siècle, comme ils l’ont fait au siècle dernier.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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