Depuis le 4 novembre 2023, suite à un arrêté, Enedis a le droit de couper votre chauffe-eau électrique entre 12h et 14h.
Le gouvernement a reconduit l’arrêté permettant de décaler la chauffe des ballons d’eau chaude, par mesure de précaution. Entrant en vigueur le 4 novembre 2023, il permet à Enedis d’anticiper d’éventuelles pénuries pendant la période hivernale. L’arrêté prendra fin entre le 9 mars et le 1er avril 2024.
Le distributeur peut donc utiliser les compteurs Linky de ses abonnés pour couper leur ballon d’eau chaude entre 12h et 14h et reporter le chauffage de ces appareils la nuit suivante.
« Il s’agit d’une mesure préventive sans effet sur le confort des clients ni sur leur facture, dans un contexte qui s’annonce moins tendu que l’hiver dernier », assure Enedis dans un communiqué.
Qui est concerné ?
Les clients d’Enedis concernés par cette mesure sont ceux qui ont souscrit à un abonnement heures creuses méridiennes, soit 4,2 millions d’abonnés. Il faut également qu’ils soient équipés d’un compteur Linky, puisque c’est par son intermédiaire que l’entreprise procèdera.
Si vous êtes concerné, vous aurez tout de même la possibilité de réenclencher manuellement votre chauffe-eau entre 12h et 14h en cas de nécessité. Toutefois, il vous faudra penser « à le couper lors du retour en heures pleines pour qu’il ne tourne pas en marche forcée à plein tarif », prévient 60 Millions de consommateurs.
Un précédent l’hiver dernier
Enedis a déjà utilisé cette mesure de décalage lors de l’hiver 2022-2023. L’entreprise assure avoir économisé 2,4 GW au pic de consommation méridien, ce qui est l’équivalent de la consommation d’une ville comme Paris.
Cette année, le contexte est moins tendu que l’année dernière. « Le risque pesant sur la sécurité d’approvisionnement [en électricité, NDLR] apparaît faible pour les prochains mois », indique le gestionnaire français du réseau électrique RTE, dans une note qui vient de sortir.
Le risque de délestages, envisagés à l’hiver 2022-23 comme ultime recours, est ainsi « très faible », a précisé à l’AFP Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.
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