Les députés communistes ont retiré à regret de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale jeudi un de leurs textes sur le report de l’ouverture à la concurrence des bus parisiens de la RATP, mais restent très inquiets en vue de l’organisation des Jeux olympiques de Paris-2024.
« En 2024 vont se percuter l’affectation des lots à des entreprises privées, l’affectation des personnels, et des négociations sociales », a souligné l’élu PCF de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu devant la presse. Selon lui, la présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, « agit de manière totalement irresponsable » en s’entêtant dans la « folie » d’une ouverture à la concurrence rapide et en voulant être « la Thatcher de l’Île-de-France ».
Fin du monopole historique de la RATP
Le parlementaire communiste portait une proposition de loi visant initialement un report de quatre ans, à fin 2028, de la date limite pour la fin du monopole historique de la RATP. À l’initiative du camp présidentiel, ce délai a été ramené en commission à l’Assemblée à deux ans, à fin 2026, permettant à Mme Pécresse « une mise en œuvre progressive » mais rapide de l’ouverture à la concurrence, comme elle le souhaite.
Restant opposé au principe de la concurrence, le groupe des députés PCF, qui avait inscrit le texte au menu d’une journée réservée au Palais Bourbon jeudi, l’a retiré à la dernière minute, refusant qu’il « serve de véhicule à ce faux report ». « Les compromis avec la majorité ne se font que dans un sens », avec la droite, a dénoncé jeudi M. Peu.
« Point d’alerte » sur la situation des transports lors des JO
Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité chargée d’organiser les transports dans la région francilienne, prévoit de transporter 7 millions de voyageurs pendant les deux semaines des Jeux olympiques — du 26 juillet au 11 août 2024 — et 3 millions pendant les paralympiques — 28 août au 8 septembre 2024. M. Peu pilote avec le député Stéphane Mazars (Renaissance) une mission d’information parlementaire sur les JO. Dès février, ils ont conjointement évoqué un « point d’alerte » sur la situation des transports dans la région présidée par Mme Pécresse.
Les communistes ont retiré une autre proposition de loi à l’ordre du jour jeudi, demandant un moratoire pour sanctuariser des lignes du réseau SNCF. Mais le but est là de permettre dans le temps imparti jeudi de prioriser d’autres textes du groupe.
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