Selon un rapport de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC), la pandémie de COVID-19 a suscité chez les Canadiens une « méfiance accrue à l’égard du gouvernement et de la science ».
Le rapport, qui s’appuie sur des questionnaires adressés à 2 088 Canadiens et 16 groupes de discussion organisés dans tout le pays, indique que moins d’un quart (22 %) des gens interrogées étaient davantage susceptibles de faire confiance aux organismes fédéraux suite à la pandémie.
« Lors des discussions sur la manière dont leur confiance dans les sources d’information avait été affectée par leur expérience lors de la pandémie, peu de gens ont indiqué que leur confiance dans une source quelconque avait augmenté et beaucoup ont indiqué avoir perdu confiance », indique le rapport de l’ASPC, intitulé « L’impact de l’expérience de la pandémie sur les intentions et les comportements futurs liés à la vaccination ».
L’étude, examinée par Blacklock’s Reporter, indique que la « méfiance accrue » à l’égard du gouvernement s’étend aux niveaux fédéral, provincial et municipal.
« Certains non-professionnels de la santé avaient moins confiance dans l’un ou l’autre des niveaux de gouvernement », écrivent les chercheurs.
« Les professionnels de la santé se sont fait l’écho de ce sentiment en indiquant que la confiance de leurs patients dans au moins un niveau de gouvernement s’était affaiblie. Les professionnels de la santé ont expliqué que les informations émanant du gouvernement évoluaient rapidement, qu’elles n’étaient pas toujours claires et qu’elles étaient parfois contradictoires. »
Admettre ses erreurs
À la question sur le remède nécessaire pour restaurer la confiance dans les gouvernements, les personnes interrogées ont suggéré « d’être honnête et d’admettre ses erreurs ».
« Les gens veulent des informations factuelles, équilibrées, impartiales et politiquement neutres qui incluent l’attribution de la source », indique le rapport.
L’étude indique qu’environ un cinquième des Canadiens (17 %) ont déclaré qu’ils étaient moins susceptibles de faire confiance au gouvernement canadien qu’avant la pandémie.
« Un thème récurrent dans les conversations était la confiance dans les différents niveaux de gouvernement, en particulier parmi les professionnels qui ne sont pas dans le domaine de la santé. »
Ces résultats font suite à une étude réalisée en 2022 par le Bureau du Conseil privé (BCP), selon laquelle moins de la moitié des Canadiens (42 %) accordent une grande confiance aux institutions fédérales.
Les Canadiens sont plus enclins à faire confiance à leur famille, à leurs amis et aux médias sociaux, selon l’étude intitulée « Mauvaise information et désinformation », obtenue par Blacklock’s Reporter.
La recherche du BCP avait pour but d’étudier la question de savoir « qui croit et propage la désinformation en premier lieu et pourquoi ». Elle visait également à déterminer si les interventions du gouvernement fédéral « fonctionnent de la même manière pour différents sous-groupes de personnes ».
L’étude a révélé qu’en moyenne, les personnes interrogées qui font confiance aux institutions sont celles qui « sont significativement plus âgées, plus éduquées et ont des revenus plus élevés ».
Toutefois, 35 % d’entre eux ont été définis comme ayant une « grande confiance dans les médias sociaux », ce qui signifie qu’ils font davantage confiance « aux médias sociaux, à leur famille et à leurs amis » qu’aux annonces du gouvernement.
Le rapport du BCP indique que le fait de s’appuyer uniquement sur des « approches traditionnelles descendantes » pour réglementer le contenu n’est plus suffisant pour limiter « les dangers immédiats de la désinformation ».
« Des outils novateurs d’élaboration des politiques, tels que la science du comportement, peuvent contribuer à apporter des solutions immédiates et à long terme à la désinformation. »
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