Le déconfinement annoncé par Emmanuel Macron est prévu le 11 mai. Toutefois, il ne concernera pas les personnes âgées, notamment celles résidant dans des Ehpad. La solitude commence a peser grandement sur ces personnes, et les problèmes sont de plus en plus saillants.
France Bleu relate qu’en Pays de la Loire, les mesures sont excessivement strictes. Et si celles-ci protègent les résidents contre le coronavirus, elles entraînent par ailleurs de nombreux troubles psychologiques.
En effet, en plus d’être privés de visites, les résidents sont contraints de rester seuls dans leurs chambres, sans compter qu’il n’y a plus d’activités d’animation pour les distraire. Une situation extrêmement éprouvante pour ces personnes, déjà passablement privées du lien social dans un contexte normal.
Aurélien Balzeau, directeur adjoint de la maison de retraite de Saint-Aignan-sur Roë dans le Sud-Mayenne, s’est exprimé sur le sujet. Selon lui, « l’isolement en chambre est une mesure qu’on peut prendre selon moi sur une certaine durée, mais à un moment donné, on risque d’avoir des effets ‘syndrome de glissement’ ». Ce syndrome provoque une détérioration rapide de l’état général survenant chez la personne âgée, en d’autres termes, elle se laisse mourir.
« On rencontre aussi des troubles psy. Un monsieur, qui a pourtant toute sa tête, nous a souhaité joyeux Noël », ajoute Aurélien Balzeau. Mais le plus tragique, ce sont ceux qui « menacent de se jeter par la fenêtre, il y a des crises d’hystérie et ça nous inquiète », précise-t-il.
La meilleure solution serait un déconfinement partiel, selon le directeur adjoint. « On pourrait imaginer un déconfinement partiel avec des espaces réservés tout près des chambres. Vous imaginez rester seul dans votre chambre, confiné ? » s’insurge-t-il avant de conclure : « C’est juste insupportable. »
Jérôme Fauvel, travaille dans l’Ehpad situé à Cossé-le-Vivien et espère que les résidents aussi bien que le personnel seront rapidement testés. Même si pour le moment, dans cet Ehpad, « il n’y a pas eu de cas détectés de Covid-19 ». À cet endroit, des promenades quotidiennes de quelques minutes sont toutefois autorisées, mais pas en groupe. « On se promène avec eux dans le parc attenant à l’Ehpad. On met des masques », précise-t-il.
Beaucoup de maisons de retraite ont mis en place des séances vidéo pour que les familles des résidents puissent rester en lien avec leurs proches. Mais cela ne remplace pas la chaleur des liens physiques. Selon les chiffres de l’ARS (Agence régionale de santé), 96 résidents d’Ehpad et d’établissements médico-sociaux seraient décédés du coronavirus en Pays de la Loire.
Le confinement entraîne donc des problématiques complexes. Certes, il protège les résidents d’Ehpad d’une propagation rapide du virus du PCC*, mais en parallèle, on peut se demander si nous ne sommes pas en train d’assister à un glissement vers une déshumanisation ?
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.
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