Conservatrice et libérale: la Pologne a atteint en 4 ans l’une des croissances les plus élevées en Europe et l’un des taux de chômage les plus bas

Par Ludovic Genin
20 octobre 2019 17:58 Mis à jour: 25 avril 2024 16:19

Les conservateurs nationalistes au pouvoir en Pologne ont remporté les élections législatives du 13 octobre et gardent la majorité absolue, obtenant ainsi un nouveau mandat de quatre ans pour « continuer à changer la Pologne » et réaliser un programme de réformes.

« Nous estimons que nous avons obtenu un mandat légitime pour poursuivre le ‘bon changement’ (slogan du PiS, ndlr), pour continuer notre politique, pour continuer à changer la Pologne », a déclaré Jaroslaw Kaczynski, président du parti Droit et Justice (PiS), quelques minutes après l’annonce des résultats officiels.

Depuis 2015, le programme du PiS est simple: lutte contre la corruption, faibles taux d’imposition, soutiens aux familles et immigration choisie. Pour ses élections, il a promis de continuer son programme avec des aides aux familles, la baisse des impôts et la hausse du salaire minimum, mais aussi en s’érigeant en défenseur des valeurs familiales face à « l’idéologie LGBT ». « La protection de la vie est considérée par nous de manière très large (…) C’est aussi la protection contre l’euthanasie, l’avortement à la demande, contre toute cette idéologie qui remet en question aujourd’hui la valeur de la vie humaine », a déclaré Kaczynski.

Le parti au pouvoir s’est aussi montré favorable à davantage de liberté économique en promettant de continuer à diminuer les taxes et a promis de poursuivre la réforme de la justice, qu’il présente comme la lutte contre la corruption et les survivances du communisme dans l’appareil judiciaire.

Avec ces mesures conservatrices au niveau social et libérales au niveau économique, la Pologne est devenue en l’espace de 4 ans le 3e pays d’Europe à la croissance économique la plus haute et un des chômages les plus bas. Le champion de la croissance est l’Irlande, avec une progression du PIB de 8,2% par rapport à l’année précédente, suivie par Malte (+6,7%), la Pologne (+5,1%), la Hongrie (+4,9%) et la Lettonie (+4,8%).

Performance économique: 4,5% de croissance et un chômage à 3,3%

Selon les Échos, la croissance de la Pologne devrait atteindre et peut-être dépasser 4,5 % cette année, situant le pays dans le trio de tête européen. Le dynamisme de la consommation alimenté par les transferts sociaux permet même à la Pologne de résister au coup de barre de l’Allemagne, son principal partenaire. Mieux, en dépit d’un quasi-plein emploi (le chômage est à 3,3 %, à la 3e place des pays les plus actifs en Europe) et de hausses de salaires d’environ 7 % chaque année depuis 2015, et une inflation à 4 %, la compétitivité du pays résiste.

Selon le site du Trésor, du ministère de l’Économie et des finances, la croissance du PIB de la Pologne « est l’une des plus soutenues de l’Union européenne en 2018, la demande interne est très dynamique avec des revenus des ménages en forte croissance, l’inflation reste contenue, l’investissement repart à la hausse après deux années de chute ou de stagnation, le taux de chômage atteint un niveau historiquement faible et la stabilité des finances publiques est assurée à court et moyen termes. »

En France, le chômage à 8,2 % est l’un des plus élevés en Europe et sa croissance à 1,3% est l’une des plus basse. La France est aussi la championne du monde des impôts et des taxes sur les particuliers, les propriétaires et les entreprises, c’est à dire l’un des pays dans le monde avec le moins de liberté économique. 46% de la richesse nationale est en effet chaque année prélevée par l’État.

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