La tension sur la péninsule coréenne a encore monté d’un cran le lundi 29 août, après que Pyongyang a tiré un missile balistique au-dessus du Japon.
Donald Trump a déclaré que toutes les options sont possibles après cet incident. Toutefois, la possibilité d’un conflit armé reste relativement faible, car la plupart des experts estiment que la Corée du Nord n’a pas la technologie lui permettant de délivrer avec précision une ogive nucléaire sur une longue distance.
Cependant, les photos d’un exercice militaire récent avec l’utilisation d’anciens avions nord-coréens sont plutôt alarmantes. Ces petits biplans sont presque indétectables par les systèmes de défense anti-aérienne et peuvent transporter une ogive nucléaire directement sur le territoire ennemi – sans qu’il soit nécessaire d’utiliser un missile comme porteur.
La Corée du Nord possède 300 biplans Antonov An-2, qui ont d’abord été introduits en Union soviétique en 1948. Conçus pour servir comme des avions d’épandage, ces aéronefs relativement lents ont été largement ridiculisés et ignorés lorsque la Corée du Nord les a présentés en 2015. Toutefois, un article récemment paru dans The Drive averti de leurs atouts uniques face aux systèmes de défense conventionnels.
Les biplans An-2 ayant la capacité de voler lentement et à basse altitude, ils peuvent jouer des tours aux radars Doppler dont les filtres sont conçus pour ne pas capter des objets qui se déplacent assez lentement.
De plus, il serait difficile d’abattre un An-2 avec des missiles sol-air, car cet avion peut survoler le territoire ennemi à une très basse altitude.
L’An-2 peut également décoller et atterrir n’importe où, ce qui en fait un outil de guerre à la fois malin et polyvalent.
Selon Fox News, Bernie Leighton, l’écrivain qui se spécialise sur l’aviation et qui avait piloté un An-2 en Biélorussie, a confié à la BBC : « La raison pour laquelle les An-2 volent toujours est qu’il n’y a vraiment aucun autre avion similaire ».
« Si vous avez besoin d’un avion pour transporter dix soldats, des gens ou des chèvres, qui peut décoller de n’importe où et atterrir n’importe où – alors c’est l’An-2 ou un hélicoptère », a-t-il ajouté.
En 2015, un autogire a d’ailleurs volé au cœur de la capitale des États-Unis et a atterri sur le National Mall, passant complètement inaperçu du système sophistiqué de défense anti-aérienne de Washington.
En plus de la possibilité d’utiliser les An-2 comme porteurs d’armes nucléaires, la Corée du Nord peut utiliser ses 300 spécimens pour transporter des troupes de choc sur le territoire sud-coréen.
Ce type d’attaque pourrait se produire dans la nuit. Même si les systèmes de défense anti-aérienne repèrent ces avions et si les avions de chasse sud-coréens décollent d’urgence, le nombre d’An-2 nord-coréens dépasserait le nombre de cibles que la Corée du Sud pourrait neutraliser dans son espace aérien.
Une fois au cœur du territoire de la Corée du Sud, ces avions pourraient amener des commandos qui pourraient semer le chaos dans la population et attaquer les installations clés de l’infrastructure. La peur d’une telle attaque est la raison pour laquelle les forces armées de la Corée du Sud sont constamment prêts à une riposte immédiate.
Version anglaise : North Korea Has 300 Stealth Nuke Carriers and They’re Ancient
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