« C’est criminel de dire qu’il faut les ‘isoler’ : ils sont en fin de vie et on les prive de leurs proches, s’ils les reconfinent, ils ne tiendront pas », déplore la fille d’une résidente en Ehpad.
Après des mois d’isolement et des milliers de décès, les maisons de retraite ont peu à peu repris une vie plus normale mais résidents et familles s’inquiètent d’un éventuel reconfinement, que les pouvoirs publics disent vouloir éviter au maximum.
Dans l’Ehpad d’Ile-de-France où vit Marguerite, 82 ans et atteinte de la maladie d’Alzheimer, la dégradation de la situation sanitaire a conduit lundi la direction à restreindre les horaires de visites, qui ont désormais lieu en dehors des chambres. Cette décision, et les « mesures d’isolement » ponctuelles évoquées par le ministre de la Santé Olivier Véran font craindre à sa fille, Stéphanie, un nouveau durcissement : « C’est criminel de dire qu’il faut les ‘isoler’ : ils sont en fin de vie et on les prive de leurs proches, s’ils les reconfinent, ils ne tiendront pas ».
? @BrigBourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie :
« On fait tout pour qu’il n’y ait pas de #reconfinement généralisé » des #Ehpad. « Le dépistage doit être systématique […] Toutes les consignes ont été déjà données ».
? #LaMatinaleLCI @Julie_Hammett @mchantrait. pic.twitter.com/goLiKmYNK1
— LCI (@LCI) August 20, 2020
« Dégradation nette de leur état »
Pendant le confinement, Stéphanie a pu échanger par visioconférence avec sa mère, allégeant la « souffrance de ne plus se voir ». Mais pour certains résidents privés de leurs proches, « il y a eu une dégradation nette de leur état : l’une avait perdu beaucoup de poids, un autre était devenu violent… ça a été terrible pour eux », raconte-t-elle. « Les familles qui nous contactent ont peur. Elles nous disent ‘on ne va pas remettre nos parents en prison !' », témoigne Claudette Brialix, la présidente de la Fnapaef, fédération regroupant des familles de personnes âgées.
Le gouvernement lui-même reconnaît que le confinement généralisé des Ehpad de mars à mai – voire juin – a « été vécu comme un traumatisme par les résidents », et que le retour de cette mesure pourrait avoir des « conséquences dramatiques sur le plan physique et/ou psychique » des seniors. Les restrictions des visites de familles doivent donc être décidées « au cas par cas et de façon toujours proportionnée », a insisté jeudi 27 août Olivier Véran.
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Reconfinements partiels dans 7 000 établissements en France
Au fil de l’été, quelques uns des 7 000 établissements en France ont procédé à des reconfinements partiels, après qu’un ou plusieurs résidents ou professionnels ont été testés positifs au virus du PCC. Connu communément comme le nouveau coronavirus et responsable de la maladie infectieuse respiratoire appelée Covid-19, le virus du PCC s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
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