La direction du Service d’incendie et de secours de Moselle a décidé de suspendre une vingtaine de pompiers qui refusaient de se raser de près dans le cadre du port du masque de protection FFP2.
Tout commence le 16 mars, lorsqu’une note du Service d’incendie et de secours (Sdis) de Moselle interdit formellement aux soldats du feu de porter la barbe.
Selon la direction du Sdis de Moselle, pour jouer pleinement son rôle, les rebords et les joints du masque FFP2 doivent en effet reposer sur une partie du visage dépourvue de pilosité.
Si la plupart des pompiers mosellans ont accepté de se raser, certains ont toutefois décidé de conserver une moustache fine ou un bouc. Au début du mois d’avril, ils reçoivent l’ordre de tout enlever.
Une demande à laquelle plusieurs soldats du feu ont refusé de se plier, estimant qu’il s’agissait d’un « abus de pouvoir » et d’une « atteinte à leur dignité ».
Parmi eux, 25 sapeurs-pompiers mosellans ayant refusé de se raser de près ont alors reçu l’ordre de rester chez eux. C’est notamment le cas de Julien Aquilano, pompier professionnel à Metz et représentant du personnel à la CGT.
« Mes collègues et moi, nous sommes frustrés, nous n’avons pas envie de rester à la maison pendant cette crise sanitaire, nous avons vraiment envie d’aider la population », a-t-il expliqué aux journalistes de France Bleu.
Coronavirus : empêchés de venir travailler à cause de leur moustache, des pompiers mosellans portent plainte https://t.co/zaI8O0qtga pic.twitter.com/ppmhAbCOzS
— France Bleu (@francebleu) April 20, 2020
Plusieurs plaintes déposées
« Surtout qu’il n’y a aucun risque, puisque le masque FFP2 est posé sur notre peau nue. J’ai même un collègue qui a contacté l’Agence régionale de santé (ARS), qui a répondu que le rasage était une préconisation, et non une obligation. Si même l’ARS nous donne raison, je ne vois pas pourquoi notre hiérarchie se donne le droit de nous interdire toute pilosité faciale », ajoute-t-il.
Vendredi dernier, six sapeurs-pompiers ont déposé plainte pour discrimination physique. Six autres devaient leur emboîter le pas ce lundi.
Contactée par France Bleu, la direction du Sdis de Moselle n’a pas voulu s’exprimer sur la polémique, soulignant qu’elle était « concentré sur le fait d’assurer le meilleur secours à notre population en toute sécurité, non seulement pour les personnes prises en charge, mais également pour les 1200 sapeurs-pompiers qui assurent leur protection au quotidien dans le département ».
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