Atteint du virus du PCC, l’état de santé du Premier ministre britannique s’est détérioré. Le ministre des Affaires étrangères va le remplacer « là où nécessaire ».
L’admission du Premier ministre Boris Johnson en soins intensifs suscite une forte inquiétude au Royaume-Uni et au-delà, et montre à quel point le coronavirus peut durement atteindre des sujets en bonne santé, qu’ils soient anonymes ou puissants.
Lundi, « au cours de l’après-midi, l’état de santé du Premier ministre s’est détérioré et, sur le conseil de son équipe médicale, il a été transféré au service des soins intensifs de l’hôpital », selon son porte-parole. Diagnostiqué positif au Covid-19 le 27 mars, le chef de gouvernement conservateur avait refusé de s’arrêter de travailler, depuis ses appartements de Downing Street.
« Gravement malade »
Au bout de 10 jours, dimanche, il avait été hospitalisé « pour des examens ». Une « mesure de précaution », officiellement. Le lendemain, il n’allait pas mieux, bien au contraire. « Cela ne fait aucun doute que la tournure prise par les événements signifie que Boris Johnson est gravement malade », estimait lundi soir Derek Hill, professeur d’imagerie médicale à l’University College de Londres, cité par Science Media Centre.
La reine Elisabeth II est tenue informée de l’état de santé de son Premier ministre, selon le Palais de Buckingham. Et Dominic Raab, ministre des Affaires étrangères, le remplace « là où c’est nécessaire », a précisé le porte-parole de M. Johnson.
Connu pour n’avoir jamais ménagé sa peine, l’excentrique politicien avait tenté de masquer ses atermoiements face à la crise sanitaire en clamant n’avoir aucune crainte de monter en première ligne. « J’ai serré la main de tout le monde », y compris de malades, déclarait-il le 3 mars en racontant sa visite à un hôpital.
Une annonce « inattendue »
Bien que ce ne soit pas là qu’il a contracté la maladie, vu le délai d’incubation, « Boris Johnson a ignoré les conseils sanitaires à ses propres périls », commentait The Independant quand le diagnostic est tombé fin mars. Son obstination à rester aux commandes n’avait aucunement surpris les Britanniques : ni ses partisans qui louent son engagement, ni ses adversaires qui critiquent son ambition dévorante.
En revanche, l’annonce de lundi « était inattendue », d’après le Telegraph. Les unes des journaux britanniques mardi étaient presque toutes barrées des mêmes mots : « soins intensifs ». Le Daily Mirror et le Daily Star allaient plus loin, parlant de « combat pour sauver sa vie ».
COUVERTURE SPÉCIALE VIRUS DU PCC
Boris Johnson reste « conscient »
D’après une source gouvernementale, le Premier ministre reste « conscient » et son transfert, intervenu vers 19h00 (18h00 GMT), a été décidé « par précaution au cas où il aurait besoin d’un respirateur ».
Le Pr Hill affirmait avoir des renseignements selon lesquels il bénéficie d’un « type d’assistance respiratoire appelé ventilation en pression positive continue (CPAP), communément employé dans le traitement de l’apnée du sommeil obstructive. L’expérience en Italie et dans d’autres pays européens montre que le CPAP peut être efficace pour les patients atteints du Covid-19, au moins dans un premier temps ».
Ce virus « ne fait aucune différence entre les gens »
Avec le prince héritier Charles, qui est rétabli, M. Johnson est l’une des plus de 50 000 personnes testées positives au Royaume-Uni depuis le début de l’épidémie. Près de 5 400 d’entre elles en sont mortes.
La nouvelle « illustre à quel point ce virus ne fait aucune différence entre les gens. N’importe qui, où que ce soit, y compris les plus privilégiés dans notre société, peut être affecté et tomber gravement malade », a souligné une professeur de médecine de l’université d’Edimbourg, Linda Bauld.
Témoignages de soutien des dirigeants du monde entier
« Je lui souhaite de surmonter cette épreuve rapidement », a écrit le président français Emmanuel Macron.
« Tous les Américains prient pour son rétablissement », a déclaré le président américain Donald Trump.
« Mes pensées vont à Boris Johnson et à tout le peuple britannique », a confié le Premier ministre italien Giuseppe Conte.
Jean-Yves Le Drian ministre français des Affaires étrangères s’est dit convaincu que Boris Johnson allait « surmonter cette épreuve ». « Je sais sa force, je suis convaincu qu’il va puiser dans ses ressources, qui sont grandes, la capacité de surmonter cette épreuve », a-t-il déclaré sur BFMTV. « C’est aussi le symbole de la gravité de la crise, qui touche tout le monde ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.