À partir de début juin et après trois semaines de reprise progressive de l’activité et des établissements scolaires, le gouvernement va réduire la voilure du chômage partiel qui bénéficie actuellement aux parents d’élèves.
Les règles vont donc changer pour l’attribution du chômage partiel pour les parents d’élèves. À partir du 1er juin, il faudra « une attestation » démontrant que l’école est fermée ou ne peut pas accueillir un enfant, a-t-on précisé dans l’entourage de Muriel Pénicaud. Ce qui laisse entendre que les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école alors que celle-ci peut les accueillir ne pourront plus bénéficier du dispositif de chômage partiel.
La règle du volontariat s’appliquera donc moins facilement en juin. Les parents ne souhaitant pas le retour de leur progéniture à l’école devront trouver une autre organisation, par exemple en demandant des congés à leur employeur. D’après des chiffres communiqués la semaine dernière par le ministère du Travail, cela représente 2 millions de personnes.
MURIEL PENICAUD MENACE DE SANCTIONS LES PARENTS QUI REFUSERAIENT
D’ENVOYER LES ENFANTS A L’ECOLE LE 1 JUIN
Si le non-retour des enfants à l’école est le fruit d’une décision des parents, ces derniers n’auront donc plus droit au chômage partiel à partir du 1er juin.— JOSEPH SYLAS (@JOSEPH14SY) April 30, 2020
Un taux de prise en charge un peu moins important
De son côté, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a adopté un ton martial en appelant mercredi un « maximum de Français à reprendre le travail » après le 11 mai, jugeant que la reprise de l’activité « était indispensable pour la nation française ».
Concernant l’ensemble des salariés concerné par le dispositif de chômage partiel, Muriel Pénicaud a indiqué qu’il y aura une évolution progressive du dispositif à partir du 1er juin qui passera « probablement » par un taux de prise en charge « un peu moins important » par l’État des rémunérations versées par les entreprises, « mais ça va être progressif », a-t-elle précisé.
« Le but, c’est que le chômage partiel accompagne la reprise en douceur », a expliqué la ministre en précisant que des discussions étaient en cours avec les partenaires sociaux pour organiser l’évolution du dispositif au-delà de cette date. Actuellement, il permet au salarié d’être indemnisé à hauteur de 70% du salaire brut, soit 84% du salaire net (100% pour le smic).
11,3 millions de personnes sont actuellement en chômage partiel, soit près de la moitié des salariés, selon les chiffres donnés le 29 avril par la ministre du Travail sur France Inter.
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