L’épidémie de coronavirus ralentit en France. Un grand nombre de tests de dépistage PCR, commandés par le gouvernement au plus fort de la vague de contaminations et stockés dans les laboratoires, restent en stock et seront périmés cet automne.
Afin d’amorcer le déconfinement, l’État avait annoncé que 700 000 tests PCR seraient disponibles chaque semaine. Pourtant, depuis le 11 mai, seulement 1 103 427 tests ont été réalisés au lieu des 4 millions prévus, rapporte LCI, citant les données publiées par Santé publique France.
Selon Lionel Barrand, président du syndicat des jeunes biologistes, près des trois quarts des tests commandés sont stockés dans des congélateurs de laboratoires privés. Or, la moitié de ces tests seront périmés au mois d’octobre et certains, dès le mois de septembre.
« Alors qu’on sait qu’il y a des pays qui manquent de tests, c’est une catastrophe d’en avoir trop et de devoir en jeter. Ce n’est pas tolérable », s’indigne M. Barrand au micro d’Europe 1.
Il déplore que les laboratoires se retrouvent en difficultés financières, parce que « les machines sont très chères et chaque réactif vaut plus de 30 € » : « C’est intolérable au niveau économique, car c’est l’État qui commande, et ce sont des laboratoires qui ont pris l’ensemble du risque financier. Ce n’est pas logique. »
La loi interdisant la revente de ces tests en France, la seule solution pour les laboratoires serait de les revendre à l’étranger pendant l’été.
« Que ce soit l’Amérique du Sud, l’Angleterre ou l’Afrique […] il y a beaucoup de pays qui en ont besoin. C’est le moment de pouvoir les faire transiter […] pour qu’ils les utilisent dans de bonnes conditions », explique à France 2 le docteur François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes.
« On a des demandes extrêmement fortes en Amérique du Sud. Même l’Angleterre, il y a des discussions avec des laboratoires étrangers qui veulent les acheter », ajoute Lionel Barrand, qui estime que « nous devons absolument nous en séparer ».
Quoi qu’il en soit, la France doit garder des capacités de dépistage en cas de deuxième vague du virus du PCC*. « Notre problématique est de gérer au mieux nos stocks et d’avoir en réserve des tests avec des durées de péremption plus longues, valables pour les mois d’octobre, novembre et décembre, si une deuxième vague se fait jour », reconnaît le Dr Blanchecotte.
« L’intérêt est désormais de commander avec des dates de péremption les plus longues possibles, et voir si nous pouvons écouler très rapidement ceux qui arrivent à échéance dans les quelques mois à venir », ajoute-t-il.
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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